Présentation de l'éditeur :
Un scoop, la une... Tony Perduto en rêve. Trente-cinq ans, célibataire tendance pas de veine, il doit pour l’instant se contenter de jobs alimentaires et de piges insignifiantes dans la rubrique faits divers du journal local. Mais la chance pourrait bien tourner cette nuit de juin lorsqu’il sort de chez lui au petit matin pour tromper une insomnie. Il manque de trébucher sur un corps affalé en travers du macadam. Un ours. Abattu comme un mafieux en plein cœur des quartiers populaires. Cette fois, Tony tient son histoire. À condition qu’il parvienne à affronter les deux faces de Naples – bruyante et lumineuse en surface, secrète et sombre sous terre.
Ce roman d’ambiance, rythmé et plein d’humour, est aussi un hommage à Naples et à ses habitants.
Dans quelques jours sort ce nouveau roman italien à l'ambiance polar mais qui est surtout hilarant. J'ai tout de suite été happé par l'histoire et ses personnages décalés ; notamment le personnage de Tony Perduto, courageux et culotté mais parfois malchanceux. Pour s'en sortir, Tony réalise régulièrement quelques piges pour un journal local et donne des cours à un élève que l'on voit évoluer au fil des pages. Il vit seul mais deux femmes comptent ; sa mère, qui ne cesse de le faire culpabiliser car elle trouve que son fils ne l'appelle pas assez, et sa meilleure amie, qui s'avèrera être un atout majeur pour résoudre cette enquête.
Quelle enquête ? Car retrouver un animal mort dans une rue mérite t-il une enquête ? Non ... sauf s'il s'agit d'un ours ... et qu'il a été abattu en pleine rue dans les quartiers espagnols de Naples. Personne n'a rien entendu et c'est ce pauvre Tony qui le découvre le premier un matin très tôt.
Personne ne semble s'intéressait à cette histoire sauf les riverains qui s'étonnent. Mais lorsque Tony commence à remuer le merdier qui se cache derrière ce meurtre, tout le monde est aux abois ... journal, police et même les hautes sphères politiques se préoccupent enfin de ce qui est arrivé à ce pauvre animal qui n'avait rien à faire là. Quelques conclusions peu satisfaisantes commencent à apparaître pour clore ce dossier mais Tony est tenace et se lance, à ses risques et périls, dans une aventure peu ordinaire.
Avec à peine plus de 200 pages, le roman se dévore d'une traite. Le rythme ne s’essouffle jamais, les personnages sont attachants et certaines répliques sont vraiment drôles. J'ai passé un très bon moment de lecture et ne manquerait de continuer à lire Antonio Menna qui semble vouer un grand amour à cette ville de Naples dont certains quartiers sont tenus par une Camorra bien décryptée par l'auteur.