On a volé la tête de Ravachol.
Pour ajouter une touche sympa à la bio de mister Rufin, il me faut parler d'un détail toujours tiré de sa bio sur Wikipedia. "Il (Rufin) a affirméavoir dérobé avec un ami étudiant en médecine la moitié de tête deRavachol, conservée dans du formol à l'École de médecine de Paris, pour la déposer au pied duPanthéon."
Ravachol était un de ces anars de la fin du XIXième qui n’hésitait pas à utiliser le surin (couteau) pour arriver à leur fins politio-personnelles. Il finit guillotiné en 1892. Vous pouvez lire l’article sur Wiki mais il est un peu long et ennuyeux.
Vous pouvez aussi lire l’article de l’Express qui interroge Rufin. Extrait :
L'anatomiste en chef, à l'époque où j'étais interne, était très fier de conserver, dans une armoire située derrière son bureau, le bocal de verre où flottait la tête de l'anarchiste Ravachol. ( ... Avec un ami ils volent la tête qui en fait était une demie tête recoupée verticalement). Du côté intact, Ravachol apparaissait comme un petit homme maigre au visage couvert d'une barbe jaunâtre. Son nez, en pressant contre le bocal, s'était un peu déformé, à la manière de celui des boxeurs. Son œil aux cils blonds était doucement fermé. Oserais-je dire qu'il n'avait pas l'air d'un mort ? (…)
Mais, bien sûr, l'autre côté était bouleversant. La face tranchée, qui révélait les nerfs et le cerveau, produisait un malaise profond qui aurait ravi mon ami situationniste. En un simple pivotement, on était témoin du grand mystère: celui des relations subtiles entre la matière et l'esprit, l'éternel et l'éphémère, la contrainte biologique et le libre arbitre de la personne. (…)
Finalement, nous tînmes un conseil de guerre. Quelqu'un de nos amis eut une idée qui conciliait tout: le respect que forçait en nous cette moitié de grand homme, l'urgence à s'en débarrasser, la prudence qui commandait de ne pas contrarier la police dans ses hypothèses... Nous décidâmes de déposer la tête de Ravachol au Panthéon.
(aux grands hommes la patrie reconnaissante !)
Vérification sur un blog anarchiste...
Texte extrait de La Lanterne Noire n°3 - juin 1975
Notre camarade François Claudius Koenigstein vient d’être le héros d’un exploit dont nous ne pouvons que nous réjouir : quatre-vingt-trois ans après sa mort, notre camarade (que nous avions tous pris l’habitude d’appeler Ravachol) a en effet réussi à s’évader du service de neuropathologie de l’hôpital de la Salpêtrière, à Paris, déjouant la vigilance du professeur Escourolle.