All eyes on... Zak Abel

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La grande sentimentale que je suis tombe musicalement amoureuse pratiquement toutes les semaines, et parfois même à de multiples reprises. Récemment, j’ai jeté mon dévolu sur Zak Abel. Né d’une mère anglaise et d’un père marocain (on ne sait jamais que vous soyez comme moi obsédés par les origines de chaque personne que vous croisez sur votre route), ce jeune talent nous venant tout droit d’outre-Manche écrit depuis qu’il a 15 ans et a appris le piano et la guitare en autodidacte. J’aimerais pouvoir en dire autant. Et comme s’il ne faisait pas déjà assez d’envieux comme ça, Zak peut se targuer d’avoir signé son premier contrat avant même d’être majeur. « À 17 ans, j’ai eu une mononucléose infectieuse et donc j’ai en quelque sorte foiré mes examens, a-t-il expliqué lors d’une récente interview sur Rinse FM, et au même moment, j’ai eu un contrat en maison de disques. Donc je me suis dit ‘Tu sais quoi ? Je vais arrêter l’école !’. »

Comme beaucoup de ses collègues, Zak Abel a fait quelques petits détours avant de tracer sa propre route. En 2014, ce fan de Paolo Nutini, Marvin Gaye ou encore Bill Withers s’est ainsi illustré sur le single Higher du producteur dance britannique Wookie.

Plus tard la même année, il a flirté pour la première fois avec le top 20 UK grâce à sa participation au single Unmissable du duo de garage Gorgon City. « Je travaillais avec un producteur qui s’appelle Jeopardize et je pense que son manager connaissait celui de Gorgon City. Jimmy Napes venait d’écrire le titre avec Gorgon City et ils cherchaient un chanteur, a-t-il encore raconté à la radio britannique. Donc le manager est entré en contact avec le manager de Jeopardize et lui a demandé ‘Est-ce que tu connaitrais quelqu’un ?’. Et elle m’a recommandée. Trois jours plus tard, je recevais la chanson et environ quatre jours plus tard, j’enregistrais. Il s’avère qu’ils ont aimé, ce qui est plutôt cool. » L’Anglais de 19 ans les a ensuite accompagnés en tournée l’été dernier, prêtant également sa voix aux performances live de Bondax.

Entretemps, Zak Abel s’est visiblement senti pousser des ailes : début février 2015, il présentait enfin son premier projet solo… avec la très grande complicité du producteur Joker. Alors oui, vous allez kiffer ces quatre morceaux, mes amis belges, je vous le garantis : le grain de Zak est juste absolument divin. Mais j’ai néanmoins une triste nouvelle à vous annoncer : l’EP Joker Presents… Zak Abel n’est toujours pas disponible sur iTunes Belgique à l’heure où je vous écris ses lignes et son label Atlantic Records UK m’a confirmé qu’aucune date de sortie n’était prévue sur notre territoire pour l’instant. Il va donc falloir se contenter du stream sur Soundcloud.

Cette collaboration avec Joker n’était pourtant initialement prévue que le temps d’un unique morceau qui s’avère être le premier clip (réalisé par Fred Rowson) extrait de l’EP : Wise Enough. Celui-ci a été enregistré il y a un an et le courant est visiblement tellement bien passé que Zak est rapidement revenu vers lui malgré quelques expériences avec d’autres auteurs et producteurs. « À l’époque où j’ai écrit le titre, je commençais à réaliser que je n’en savais pas autant que je le pensais. La chanson est une célébration de ma propre ignorance, a-t-il détaillé dans Notion Magazine. C’était une déclaration à mon attention, comme une confirmation que j’allais traverser la vie avec un esprit plus ouvert. C’est un morceau optimiste. Il s’agit d’une auto-réalisation, de prendre conscience que ce n’est pas grave de ne pas tout savoir. On défend tous notre point de vue alors qu’on n’est même pas certains d’avoir raison. Wise Enough traite de ce moment où vous réalisez que c’est faire preuve d’une plus grande sagesse que de prendre du recul par rapport à une situation et d’admettre que vous pourriez avoir tort et que vous ne devez pas avoir raison à tout prix non plus. C’est assez libérateur. » Je le répète : 19 ans, mesdames et messieurs !

En plein travail sur son premier album, Zak Abel a d’ores et déjà annoncé de futures collaborations à venir mais je pense que, comme moi, vous n’avez sans doute pas besoin de plus pour oser prédire un bel avenir à cette gueule d’ange.

Aimez Zak, suivez Zak.