Salon de l'agriculture : la vitrine d'un productivisme d'essence nihiliste

Le salon de l'agriculture c'est 700.000 visiteurs venus du monde entier ; "la plus grande ferme du monde" à la Porte de Versailles nous dit-on chaque année.

Mais ce salon c'est aussi et surtout... tout ce qu'il s'évertuera à cacher à ses visiteurs crédules :

- Le salon de l'agriculture c'est le salon de la surproduction, des excédents et du dumping sur les marchés mondiaux qui ruinent les économies des pays émergents (balance commerciale excédentaire oblige ! ) et en premier lieu : leur espoir de parvenir à une indépendance alimentaire aussi relative soit-elle !

- Le salon de l'agriculture c'est le salon de la désertification rurale!

- Le salon de l'agriculture c'est le salon de la clochardisation des campagnes !

- Le salon de l'agriculture, c'est le salon de l'eau du robinet que l'on ne peut plus boire !

- Le salon de l'agriculture, c'est le salon de nos nappes phréatiques et de nos rivières polluées à tout jamais !

- Le salon de l'agriculture c'est le salon de origines environnementales : l'air que l'on respire (80% des cancers d'aujourd'hui aux épandage en ce qui concerne l'agriculture), la nourriture que l'on mange et les lieux que l'on habite !

- Le salon de l'agriculture, c'est le laboratoire des cancers de demain : OGM, manipulation génétique !

- Le salon de l'agriculture, c'est le salon d'un littoral, terre de nitrates, saccagé par une pollution occasionnée par les techniques d'élevage intensif !

- Le salon de l'agriculture, c'est le salon d'une agriculture pour quelques chefs d'entreprise millionnaires !

- Le salon de l'agriculture, c'est le salon de paysans au RSA condamnés à terme à la faillite et au suicide.

Et pour finir : le salon de l'agriculture, c'est le salon de la FN-SEA ( Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), et de l'agro-business responsables depuis les années 60, avec la complicité des partis de droite et aujourd'hui du PS, du fait que ce qui était hier encore une mission, voire une vocation, plus tard, un métier... noble et respecté, porteur de valeurs - nourrir ses semblables -, soit aujourd'hui frappée d'indignité nationale par une opinion publique écoeurée parce qu'informée.