Les Elfes, abandonné des dieux de James BarclayAux Ediions Bragelonne
Ils peuvent vivre des millénaires. Ils vont pourtant s'entre-tuer.Les elfes ont fui vers Calaius pour échapper à leurs ennemis démoniaques. Un acte de bravoure désespéré les a sauvés, au prix de cent mille vies perdues. Takaar, l'elfe qui menait ce combat, a disparu depuis. Or son peuple a de nouveau besoin de lui, en proie à une guerre civile formentée par des mercenaires humains qui sèment le chaos. Un seul elfe pourrait réunir les siens. Mais un seul elfe croit encore en lui. Un jeune nommé Auum qui entreprend de ramener le héros déchu et de sauver son peuple.
AVIS
Ca faisait déjà quelques temps que je voulais découvrir cet auteur et plutôt que de commencer par Les Ravens, j'ai décidé d'entamer cette découverte par l'ordre "chronologique". Et quelle découverte ! Malgré les avis négatifs que j'avais pu en lire, je peux vous dire que je ne fus aucunement déçue, bien au contraire.
Dès les premières pages, j'ai été projeté dans l'action à travers une guerre qui opposent les elfes entre eux mais également les elfes aux hommes. Aucun instant de répit n'est proposé par l'auteur et c'est ce qui me donnerait envie de qualifier ce roman de page-turner. J'avais toujours envie d'en savoir plus, de connaître la suite des événements, que j'avais beaucoup de mal à poser le livre plus de quelques minutes.
Je pourrais aussi qualifier ce premier tome de violent. C'est un mot assez dur de ma part puisque je suis habituée depuis plus d'une dizaine d'années aux histoires rudes mais là, je suis souvent restée sur les fesses à la lecture. James Barclay n'épargne personne et les détails sanglants sont multiples voir omniprésents. Ce n'est pas pour me déplaire, j'aime ce style. Puis ça permet de découvrir une nouvelle facette à ce peuple imaginaire : ici les elfes n'ont rien des grands seigneurs sages du Seigneurs des Anneaux, ils sont aussi violents que les hommes, aiment le sang autant qu'eux, si ce n'est plus, et sont même prêt à s'entre-tuer sur des questions d'éthiques. De quoi mettre à plat un tas d'idées préconçues.
L'intrigue, quant à elle, n'est pas des plus présentes bien que j'ai trouvé que ça collait bien au style employé. Il faut voir ce premier tome comme un long prélude pour nous mettre dans l'ambiance de Calaius et nous amenait vers les fondements de la civilisation elfique. Ils sont séparé entre plusieurs espèces, vivent en autarcie dans leur coin et décident de mener une "rébellion" contre un gouvernement et un ordre qui ne leur conviennent plus. Il ne fallait rien de moins pour mettre en place tous les détails nécessaires à la compréhension.
D'ailleurs, nous suivons plusieurs personnages tout au long du livre. Principalement des elfes séparés par leurs points de vue, leurs expériences, leurs envies et leur attrait du pouvoir. Parmi ceux-ci, un seul m'a véritablement marqué : Auum. Un jeune elfe qui décide de porter l'espoir à bout de bras puisqu'il est le seul à croire vraiment en Takaar, l'ancien réunificateur de leur peuple, bien qu'il ne le comprenne aucunement.
Ce premier tome fait office d'un long prologue à la saga des Elfes mais certainement aussi des Ravens. Si l'intrigue n'est pas des plus présentes, on ne pourra aucunement reprocher à James Barclay d'offrir un roman mou puisque ce livre est centré principalement sur l'action d'une guerre et que chacun détail apporte son lot d'hémoglobine. Abandonné des Dieux pourra plaire à tous les amateurs de dark fantasy mais aussi à ceux qui s'attendent à voir une nouvelle facette plus sombre de l'espèce elfique.