De proches femmes dans ma vie, d'une autre génération, celle née entre 1942 et 1948, m'ont déjà dit que leurs mères les avaient averties, lorsqu'elles sont parties en appartement pour la première fois, toutes jeunes, habitants avec leurs frères. de faire très attention aux attouchements sexuels possibles de la part de leurs frères.
Ces femmes, alors tout juste post-adolescentes, s'en étaient trouvées outrées et bien entendu, rien de ce type d'attouchement incestueux ne s'est produit. Enfant, sous le même toit, non plus.
Mais le fait qu'une autre génération les mettent en garde en disait long sur la leur. À leur époque, ça devait être plus courant. Pas plus acceptable, mais plus courant. Il n'est pas dit que ce n'est pas arrivé, ce le fût surement même, pour la génération des baby-boomers et même la nôtre, mais probablement pas aussi spontanément que pensé par ces grands-mamans d'un autre temps.
Le concept du mon'onc' cochon existe clairement au Québec (et surement ailleurs). Grisés par des facilités sociales et professionnelles que les générations précédentes et subséquentes n'auront jamais eues, il est né un type d'attitude chez les quarantenaires (et plus), souvent oncles à cet âge, de ne faire preuve d'aucune subtilité lorsqu'excité par la beauté d'une nièce, de la nouvelle blonde d'un neveu, bref d'une jeune et jolie créature au meilleur de sa jeunesse. Encore plus explicite avec un verre dans le nez. Tout les mon'onc' du genre ont un jour voulu faire le père Noël pour y accueillir les fesses de ces jeunes poulettes.
Toujours inconfortables et gênant. Nous sommes plusieurs à lire les inconforts de ce genre avec malaise.
Joe Biden, vice-président des États-Unis, a 72 ans. Il est né en 1942. Il a une position sociale grisante qui lui confère des milliers de pouvoirs.
Quand (si) je creverai les 70 ans, il est certain que je me garderai une petite gêne dans mes rapports envers les adolescents.
Début Janvier. Joe Biden se livrait à une séance de photos et d'allégeance au Sénat avec des groupes de gens, des familles, à la Maison-Blanche. Le genre d'événement qui commande déjà beaucoup de superficialités, de rires inconfortables à des blagues pas franchement drôles, de moments dit maladroits ("awkward") et obliques. Vers la première minute, Biden a ramené une jeune fille d'à peu près 13 ans vers lui, Jessy. Il la garde près de lui une main sur chaque épaule ce qui n'est pas anormal en soi. Toutefois, il lui joue aussi dans les cheveux. Je ne connais pas la nature de ses rapports avec cette fille de sénateur, mais ça devient déjà plus familier. Puis, quand tout le monde a été pris en photo en groupe, il demande d'être pris en photo tout seul avec la jeune fille. Ce qui est accueilli par un rire général qui pourrait se traduire par "ah! O.k. entre vous deux c'est autre chose!"
Quoi au juste?
Peut-être que la jeune fille a déjà mentionné qu'elle comptait un jour faire le même travail que Biden, que celui-ci était son idole, peut-être aussi que son professeur lui a demandé une preuve concrète qui motiverait une absence scolaire et que les politiciens entre eux se sont jurés de lui fournir une photo seul à seule. À ce moment, la nécessité de prendre une photo tout seul avec elle ferait du sens. Sinon, c'est un brin inconfortable. D'autant plus qu'il lui joue encore dans les cheveux tout juste avant la photo. Le père de la jeune fille a un malaise lui aussi car il fait la "blague" de dire "Dad, is gonna stay pretty close". Biden après la photo lui dit "she's a lovely child", ce qui rend la scène affreusement culpabilisante pour lui. Comme si il voulait justifier une pulsion aussi soudaine que malsaine. Il lui dit ensuite "You know what? if I were(sic) young, I'd change partner" ce qui est définitivement inapproprié pour tout le monde,
Peut-être prête-t-on trop d'intentions à un vieux Vice-Président qui ne fait que des relations publiques.
Peut-être pas.,.
...vers 4:38, une autre famille comprenant un bébé naissant, un incontrôlable petit garçon et une adorable grande fille de 11 ans en robe rouge entrent en scène vers Biden. Il est étonnant de remarquer que le mot "beautiful" réapparaît dans la bouche de Biden pour chaque femme croisée. Il s'agit peut-être là aussi de simple éducation des années 50-60 où la femme devait d'abord se savoir jolie et désirée des hommes si on voulait lui donner un peu d'assurance et d'élan en société. Rien de trop anormal encore. À 6:51, quand son regard croise encore la petite fille en rouge, il lui répète, comme un automatisme, "you're beautiful" avant de la saisir par le bras pour la rapprocher de lui (ce geste n'est pas encore anormal, puisque c'est la famille vedette qui doit se trouver devant pour la photo) mais aussi avant de glisser sa main le long de la hanche de la jeune fille. Il aurait pu choisir de placer sobrement sa main sur son épaule, mais l'a placée sur sa hanche. Entre les zones sensibles que sont les seins et les fesses. Bon. Ce ne serait pas inconfortable si à la fin de la photo, il ne se penchait pas à son oreille afin de lui glisser un secret qui la fera rire. Après ce qu'on a vu tantôt, on peut penser qu'il lui aurait dit "Avoir ton âge tu ne t'ennuierais jamais avec moi". Mais encore là, peut-être qu'on lui prête des intentions...
À ce même type de cérémonie, peut-être étais-ce le même jour, un moment plus inconfortable est ensuite (avant?) survenu. Joe Biden a reçu un groupe dont la jeune fille de la famille honorée a 13 ans. À 1:55, le vieux mon'onc' cochon n'en peut plus. Il saisit fermement le bras de la jeune fille et étire un secret qui rend tout le monde, (notez les réactions de la petite fille mais aussi de sa mère), excessivement tendu. Il tente de lui donner un baiser sur la tempe mais la jeune fille a un mouvement de recul qui fait baiser la poussière au vieux mon'onc' cochon. Il conclut avec un "you're beautiful" qu'il juge nécessaire de donner à une jeune fille intimidée, mais l'ensemble, pour nous, paraît encore plus...
creepy...dit-on chez Shakespeare.
Mardi dernier, Ashton Carter devenait le 25ème secrétaire de la défense des États-Unis. Pendant le discours d'acceptation de poste, Biden se tient derrière après avoir préssé Stephanie Carter, la femme d'Ashton de venir le rejoindre.
Biden a les deux mains sur les épaules de la femme de Carter. à un certain moment du discours, Biden se penche sur l'oreille de Stéphanie Carter et lui murmure un autre secret. On semble encore lire "you're beautiful" sur ses lèvres. La réaction de la femme est particulière, mais elle pourrait aussi être jugée normale. C'est la plongée du nez de Biden dans les cheveux de Miss Carter, comme le ferait un amant dans le cou de sa partenaire qui laisse pantois.
Il n'en fallait pas plus pour que le net s'enflamme et catapulte les Dirty Old Joe ici et là. Insultes méritées à mon avis.
Désolé, mais toucher les femmes de la sorte, peu importe qui on est, c'est déplacé et d'un autre âge.
J'avoue que les mots mon'onc' cochon fonctionnent très bien sur ces images prises avec une vingtaine de jours d'écarts
Ce ne sont que des impressions.
Mais les impressions ouvrent souvent la voie au doute.
Et une fois le doute installé, le mal est fait.
Vieux mon'onc' cochon, Joseph Robinette Biden.
garde ton robinet au sec.