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Critiques Séries : Indian Summers. Mini-series. Episode 1 (UK).

Publié le 20 février 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Indian Summers // Mini-series. Episode 1.


Nous parler de l’Inde sous le règne de l’Empire britannique c’est très ambitieux mais Channel 4 relève le défit avec Indian Summers. Créée par Paul Rutman (Les Enquêtes de Vera, Inspecteur Lewis), cette série relate donc l’histoire de l’Inde sous occupation britannique alors que l’indépendance se fait de plus en plus ressentir pour un pays qui en a marre d’être sous un régime qui ne comprend pas son pays. C’est probablement une série particulièrement onéreuse que nous propose la chaîne mais ce n’est pas aussi passionnant qu’une Downton Abbey ou que bien d’autres séries d’époque, malheureusement. Disons que j’aurais apprécié que ce premier épisode soit un peu moins fainéant. Il y a quelques bons moments, on ne peut pas le nier, et la qualité de la production, visuellement parlant, frappe à l’oeil, mais ce n’est pas suffisant. Ensuite, le souci c’est que Indian Summers passe après tout un tas de films sur le sujet qui avaient déjà apporté beaucoup de choses et qui étaient d’une qualité suffisamment forte pour en garder l’image encore aujourd’hui. Mais je pense aussi que ce que Indian Summers a raté, c’est l’époque où c’est situé. On a l’impression que tout va se passer en très peu de temps alors qu’ils auraient probablement pu prendre l’histoire différemment. Il y a des passages de l’occupation britannique plus intéressant je suis certain que la fin de l’Empire.

En 1932, l'Inde rêve d'indépendance tandis que l'Empire britannique s'accroche au pouvoir malgré son déclin. Les choses prennent forme lors d'un de ces fameux étés indiens, où se mêlent intrigues politiques, promesses, sexe et passion...

Au delà de ce petit problème de timing qui n’est pas forcément la chose la plus gênante qu’il soit, le récit est tout de même assez linéaire. Cela se regarde très bien, cela se déguste même avec un certain appétit. Tout au long de cet épisode on a les yeux émerveillés par les magnifiques décors. C’est tout simplement beau et cette beauté que l’on voit à l’écran permet aussi de nous donner envie de rester. La première demi-heure de cet épisode met énormément de temps à décoller, il faut alors attendre la seconde partie pour que les choses prennent réellement forme et que l’on ait un aperçu de ce que Indian Summers peut réellement devenir. Ce qu’il y a aussi d’intéressant dans Indian Summers c’est le fait que toutes ces vies plutôt calmes et paisibles au premier abord vont prochainement se trouver complètement chamboulée de par les évènements qui vont secouer l’Inde après son indépendance. On ne sait pas trop comment cela va influencer les personnages que l’on suit dans Indian Summers mais c’est très prometteur. Je pense que le fait qu’il s’agisse d’une série prometteuse permet aussi d’entrevoir la possibilité que Indian Summers puisse aussi se développer et décoller réellement dans les futurs épisodes.

Ils ont au nombre de 10 pour le moment (je dis pour le moment car chez les anglais, une mini-série est souvent jamais une mini-série quand le succès est au rendez-vous et qu’il y a de toute façon de quoi raconter au delà de l’indépendance). C’est aussi une mini-série qui a des ambitions, elle veut nous raconter plusieurs choses, à la fois d’un point de vue des britanniques, des indices, et de la place que tout cela peut réellement avoir dans la vie politique/coloniale d’un pays qui a envie de changement. Du côté des personnages, j’ai bien aimé Ralph Whelan. C’est quelqu’un qui mérite vraiment toute notre attention car c’est aussi un personnage qui va probablement être amener à changer tout au long des 10 épisodes. Il est le secrétaire privé du vice-roi d’Inde et c’est une place que beaucoup de gens veulent probablement. J’aime bien sa soeur, Alice, qui est étrangement seule, avec un enfant, prétendant d’être une veuve. Puis il y a Aafrin, qui a énormément peur et qui veut la paix pour son pays pendant que sa soeur, Sooni, est tout l’inverse, une révolutionnaire prête à tout. Cet épisode parvient très justement à jongler entre les idées de chacun, entre la paix et la violence, l’envie de liberté et le souci de rester un pays stable. Et enfin Julie Walters (Paddington) qui est rayonnante.

Note : 5/10. En bref, ce n’est pas toujours parfait mais cela ne manque pas d’intérêt et cela est surtout amené à évoluer.


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