Emma Foster

Les nuits tentatrices, tome 1 : Péché exquis
Auteur : Emma Foster
Serie : Les nuits tentatrices
Genres :  Romance, Erotique 
Editeur : Milady
Publication: 20/ 02/ 2015
Edition: Ebook
Pages : 315
Rating:

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• Chroniqué par TEA CUP

- Lu en partenariat avec Milady pour le Ladies Club -

Résumé :

L’interdit a comme un gout de paradis…
Adam est beau, intelligent, riche et affreusement seul. Depuis son divorce, il refuse d’entretenir des relations suivies et se contente de faire appel à des escorts. Un soir, il rencontre une jeune femme d’une beauté envoûtante. Après avoir échangé quelques mots avec lui, elle l’invite sans détours à la suivre dans une champre d’hôtel. Cette belle inconnue n’a pourtant rien d’une professionnelle ; c’est une femme blessée qui ne conçoit plus le rapport charnel que dans l’expiation. Adam se laisse entraîner dans un jeu inattendu par cette femme pas comme les autres…

L'avis de Tea Cup :

J’étais un peu inquiète quand j’ai appris que le livre érotique s’inscrivait dans la ligne BDSM largement exploitée (surexploité, même), mais Emma Foster a su prendre quelques chemins de traverse qui ont rendu la lecture intéressante. Déjà, le point de vue est majoritairement masculin, fait plutôt rare, j’avais lu au mieux un point de vue partagé. Elle a choisi de louvoyer entre une écriture relativement soutenue (descriptions, pensées du personnage…) en distillant quelques mots et expressions plus crus, évitant la vulgarité sans en devenir ridicule. Le jeu de rôle est aussi inversé par rapport à l’habitude : l’homme découvre le milieu du BDSM et une possibilité qu’il n’avait pas jusqu’alors envisagée. L’héroïne cache une force fragile et m’a paru tellement plus intéressante à priori que le héros que j’aurais voulu la suivre elle – au moins la moitié du temps. Ceci dit son personnage sombre aurait sans doute imposé une lourdeur au roman plus difficile pour les lecteurs.
Les scènes de sexe sont détaillées et soignées, le monde du BDSM semble plus réaliste et cohérent qu’on ne peut le lire dans certains livres très édulcorés. Mais, à part quelques rares scènes plus crues qui m’ont semblé vraiment bluffantes de réalisme, globalement, on a quand même les mêmes jeux de sentiments qui s’initient et me font penser que ce n’est pas du BDSM. Pas vraiment, une fois de plus il est question de rédemption, d’expiation de la personne qui initie ce type de jeu. J’aurai préféré autre chose à ce niveau-là. Que ça soit une affirmation simple de ce type de sexualité sans parler de « péché ».
Donc certains ressorts m’ont semblé très classiques, avec un rebondissement de fin quand même assez évident, seul le héros n’a pas encore compris le jeu dont il était victime. Dommage, j’ai trouvé ça trop facile par rapport au reste. Comme le côté héros richissime qui tombe toutes les filles, montées comme un dieu, etc., mais bon on ne peut pas réinventer un genre non plus, je suppose ! Le deuxième petit défaut du livre se trouverait sur la somme d’informations balancées sur le héros en cinquante pages : habitudes, passé, pensées, aspirations… tout y passe. Trop pour moi, j’aime découvrir par touches et garder des zones d’ombres, là j’ai eu l’impression que le passage d’infos pourrait être plus subtile, dommage. Peut-être, cela ne chagrinera pas d’autres lecteurs, c’est vraiment un goût personnel.
Si vous aimez le BDSM incontestablement un livre à lire, on tourne les pages avec plaisir et l’écriture soignée emporte facilement l’adhésion du lecteur. Si vous vous lassez du genre, à tenter pour l’opposition des rôles, même si tout ne change pas non plus. Je pense que l’histoire sombre et romantique malgré tout, convaincra même les plus romantiques qui souhaiteront que les personnages trouvent leurs rédemptions et baisse la garde. 
Merci à Milady Romance pour le service presse.

Extrait :

En voyant l’inconnue atteindre le comptoir en deux enjambées décidées, Adam se dit qu’il saurait rapidement si elle avait l’habitude de se livrer à ce genre de pratiques et si cet hôtel était le repaire dans lequel elle attirait
ses clients. Mais, lorsque l’employé leva avec résignation le nez de son téléphone, il ne sembla pas la reconnaître.
— Bonsoir, m’sieur dame. Une chambre ?
Adam se dit alors que la plaisanterie avait assez duré : il voulait bien se laisser guider par une belle femme un peu étrange, mais il était hors de question qu’il la laisse régler les détails techniques.
— Oui, répondit-il en jetant un rapide coup d’oeil sur les tarifs affichés. La chambre double était à 69 euros la nuit. Il sortit trois billets de 100 euros de son portefeuille et les déposa sur le comptoir.
— Une chambre pour la nuit, mais nous sommes hélas sans pièces d’identité, lança-t-il en regardant l’employé
droit dans les yeux. Le jeune homme haussa un sourcil et regarda alternativement l’index parfaitement manucuré posé sur les trois billets, Adam, puis la jeune femme qui assistait à la scène en silence, un peu en retrait.
— Je ne pense pas que ça pose de problème, monsieur. Prenez la chambre 18, au deuxième étage. L’ascenseur est au fond du couloir.

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