Par Thomas Haeflin - 20/02/2015 | 2:26
Avec France télévisions, douze autres médias français ont reçu une " mise en demeure ", l'équivalent d'un dernier avertissement avant sanction, pour avoir divulgué en direct le déclenchement de l'assaut de l'imprimerie à Dammartin-en-Goële où étaient retranchés les frères Kouachi.
Selon le CSA, la divulgation de cette information aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour les otages de l'Hyper Casher de la porte de Vincennes que retenait Amedy Coulibaly qui avait lié leur sort à celui de ses complices de Dammartin-en-Goële. TF1 et RMC ont également été avertis par le CSA pour avoir " signalé la présence d'une personne cachée dans l'imprimerie de Dammartin-en-Goële ". Au total, le CSA a relevé 36 manquements aux règles de la communication audiovisuelle lors de la couverture que les radios et télévisions ont faite des attentats de Paris. 21 mises en demeure ont été émises ainsi que 15 mises en garde mais aucune sanction n'a été infligée.
France Télévisions se défend de ses accusations, affirmant avoir fait preuve de responsabilité et de professionnalisme dans la couverture des évènements. Le groupe reproche au CSA d'avoir fondé sa mise en demeure sur de suppositions ou des hypothèses et non des faits avérés. L'ensemble des médias tancés par le CSA ont contesté dans une lettre ouverte les critiques du CSA, estimant que le gendarme audiovisuel menaçait l'information. Avant France Télévisions, Europe I a été le premier média à annoncer une procédure de recours contre l'avertissement du CSA.