La Pinacothèque de Paris revient sur un aspect essentiel de l’Art nouveau qui s’est développé à Vienne au début du XXème siècle sous le nom de Sécession.
Le rôle de Gustav Klimt dans l’éclosion de ce mouvement est majeur. Le talent et le brio de cet artiste, de ses débuts précoces à ses excés décoratifs où les dorures et l’expressionnisme naissant dominent, sont le socle d’une période nouvelle qui s’est épanouie à Vienne au tournant du siècle. Ce mouvement artistique est en effet à l’origine de la naissance, quelques années plus tard, de l’un des courants majeurs de l’art moderne, l’expressionnisme, qui a fait l’objet d’une exposition au musée en 2011.
L’exposition Au Temps de Klimt, la Sécession à Vienne raconte en détail ce développement de l’art viennois de la fin du XIXème siècle, début de la Sécession viennoise, jusqu’aux premières années de l’expressionnisme. L’exposition présente plus de 180 oeuvres issues des collections du musée du Belvédère de Vienne ainsi que de collections privées.
Le coeur de l’exposition s’appuie sur une sélection des travaux majeurs de Gustav Klimt, de ses premières années d’études jusqu’aux grandes oeuvres de son âge d’or comme Judith I (1901) ou la Frise Beethoven, oeuvre monumentale reconstituée à l’échelle et présentée pour la première fois en France.
Un ensemble de documents rares ayant trait à la vie de l’artiste, à sa famille et à ses frères Ernst et Georg, artistes comme lui, avec lesquels Gustav a souvent collaboré, accompagne le visiteur tout au long de l’exposition.
Une attention toute particulière est par ailleurs portée aux premières années de la Sécession et à l’influence exercée sur la formation de l’artiste par les grands intellectuels viennois comme Carl Schuch, Tina Blau, Théodor Hörmann, Josef Engelhart, Max Kurzweil, qui, tout comme lui, ont séjourné à Paris à cette époque. Les personnalités artistiques ayant influencé son art sont évoquées grâce à un choix de peintures provenant du Belvédère, présentées à côté d’oeuvres racontant l’histoire des mécènes du mouvement. L’exposition présente ainsi d’importants chefs-d’oeuvre de la Sécession et de l’avant-garde autrichienne, tels les premières oeuvres d’Egon Schiele et d’Oskar Kokoschka.
Une dernière section de l’exposition est consacrée aux arts viennois, aux anciens et raffinés métiers de l’artisanat d’art, qui ont donné naissance à des pièces de mobilier et des bijoux précieux, à de splendides céramiques, mais aussi à de complexes reconstructions d’oeuvres et de riches documents historiques, témoignages de la genèse et de l’évolution de grands artistes et d’architectes de cette époque tels Adolf Loos, Josef Hoffmann et à l’Atelier viennois.
Du 12 février 2015 au 21 juin 2015 – La Pinacothèque de Paris – 28 place de la Madeleine Paris 8