Certes, le meilleur moyen de ralentir ou de prévenir l’athérosclérose reste un mode de vie sain en évitant des facteurs de risque connus, comme le tabagisme, le surpoids ou la sédentarité. Dans certains cas, les anticholestérolémiants, comme les statines ou encore l’aspirine à faible dose, peuvent également être prescrits. Cette toute nouvelle approche, par nanoparticules capables de rechercher et de réparer les artères est donc une option novatrice mais complémentaire. A découvrir dans la revue Science Translational Medicine.
L’athérosclérose, liée à une accumulation d’athérome ou corps gras dans la paroi des artères, entraîne l’inflammation et un rétrécissement de l’artère. Un caillot de sang pourra bloquer la circulation et provoquer une crise cardiaque ou un AVC.
Il s’agit ici d’une étude chez la souris menée par des chercheurs de la Colombia University (New York), du Brigham and Women’s Hospital (Boston) et de la London School of Medicine. L’expérience confirme comme prometteur ce nouveau traitement par nanoparticules permettant de livrer une protéine de réparation sur les sites lésés des artères touchées par l’athérosclérose.
La protéine en question, Annexine A1, est connue pour son rôle dans le processus de réparation de l’artère. » Insérée » dans une nanoparticule habillée de protéines de surface qui vont coller aux plaques d’athérome, elle devient un véritable petit drone qui va aller cibler –ici chez la souris souffrant d’athérosclérose avancée- les plaques d’athérome. La protéine Annexine A1 est alors libérée et la réparation peut alors s’enclencher.
L’expérience montre que, par rapport aux souris témoins, les souris modèles d’athérosclérose et traitées par nanoparticules, présentent :
· Une augmentation du collagène ou couche protectrice fibreuse couvrant les plaques, réduisant le risque de rupture,
· une réduction des espèces réactives de l’oxygène dont des niveaux élevés peuvent endommager les tissus,
· une augmentation des cytokines anti-inflammatoires,
· une réduction de 80% de la surface de la plaque.
Le traitement réduit donc l’inflammation et de stabilise les plaques.
Une preuve de concept : Ces premiers résultats sur la souris, prometteurs, ont déjà motivé le lancement de nouveaux essais chez les porcs et les primates. Viendront ensuite, en cas de confirmation, d’autres essais chez l’Homme.
Source: Science Translational Medicine February 18 2015 DOI: 10.1126/scitranslmed.aaa1065
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