A plusieurs de mes questions, il répondait : « Je ne peux pas faire autrement, mes équipes sont surchargées, le siège met la pression, c’est mon rôle… Je me dis que ça ne s’arrêtera jamais… Je n’y arriverai pas ! ».
Tranquillement nous avons clarifié le périmètre de son poste et précisé les moyens qui lui étaient alloués. Cette analyse a révélé son engagement, et celui de ses équipes. Elle a aussi mis en évidence qu’ils s’épuisaient à régler les problèmes d’autres services pour faire avancer leur projet ou acceptaient des missions impossibles au vu du contexte et des moyens.
Ce recul sur le quotidien l’aida à se faire expliquer les demandes clairement, les trier, arbitrer et accompagner ses collaborateurs avec un axe. Il se positionna face à la pression et retrouva sa marge de manœuvre pour « faire sa part ». Un peu comme le Colibri de la légende, versant sa goutte d’eau sur la forêt en feu, qui étonnait tous les animaux en disant : « je fais ma part ».
Certains devant l’incendie restent pétrifiés, d’autre s’épuisent à tenter de l’éteindre à eux seuls.
Et pour vous, c’est quoi « faire sa part » aujourd’hui ?