Anima Présentation : « Ils sont faits de tissu, de latex, de papier mâché, de pâte à modeler… Découvrez les personnages de films d’animation réalisés en stop motion. Art Brutal (les réalisateurs Bastien Dubois et Julie Nobelen) a sélectionné 25 réalisateurs pour cette expo qui propose aussi bien des longs que des courts-métrages, des films de gros studios d’envergure internationale que des films indépendants fabriqués avec les moyens du bord. »
Camira Fabrics © Ojari
Le festival Anima, s’il sait fournir l’attirail nécessaire à un bon visionnage – et par là, je souligne les terribles et fantastiques odeurs des stands tenus par les nombreux bénévoles sur place – il apporte aussi les éléments de l’ « avant » film. Le cinéma d’animation prend racine, comme le cinéma d’ailleurs, dans l’image fixe. Celle-ci peut-être purement graphique, mais il est un genre toujours aussi novateur et séduisant qui se passe volontiers du dessin : le Stop-Motion.
Copyright: Adam Elliot and Icon Entertainment
Dans une courte exposition consacrée à l’art du stop-motion – et qui vous fournit en 10 conseils toutes les clés du succès – l’association Art Brutal a su faire venir d’un bout à l’autre du globe 25 « marionnettes » d’animation. Poupées inanimées, parfois incomplètes, elles deviennent de véritables petites sculptures derrière leur vitre de verre protectrice. Une étrange impression de déjà-vu muséal, qui ne saura jamais révéler du cinéma d’animation que ses archives… Aussi sont diffusés, pour les accompagner, de courts extraits de films.
J’ai choisi, par coup de cœur sans doute une fois de plus, 5 exemples, bien que tous valent un détour.
Goutte d’or, Vincent Peladan, 2013
Bande-annonce à visionner ici.
From dad to son, Nils Knoblich, 2013
Slow Derek, Daniel Ojari, 2011
At the opera, Juan Pablo Zamarella, 2010
Mary and Max, Adam Elliot, 2009
Cette brève présentation rend compte d’un genre de l’animation qui s’assume en tant que tel. J’entends par là : jouer d’un côté papier mâché, assumer le rôle de la bricole comme marque de fabrique. Ce genre, s’il n’a rien perdu de ses origines d’art plutôt populaire, sait malgré tout faire preuve d’une grande réflexivité qui l’intègre à un circuit plus complexe de la création contemporaine.
At the opera © Zaramella
Il semble que drame, humour et fantaisie communiquent d’autant mieux qu’ils sont le résultat d’une œuvre consciente de ce qu’elle est. Alors, méditons la leçon de l’animation !
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