Le Premier ministre grec a choisi Le Pirée jeudi pour déclarer, lors
d'une cérémonie d'accueil d'un navire de la marine chinoise, que "la
coopération maritime forme la base d'un renforcement de la coopération
économique à plusieurs niveaux" entre la Grèce et la Chine.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a prôné jeudi "le
renforcement de la coopération économique avec la Chine" dans un message
se voulant rassurant à l'égard de Pékin inquiété par la remise en cause
de la privatisation du port du Pirée.
Selon l'AFP, M. Tsipras, entouré de nombreux officiels chinois, a
lancé un appel aux "investissements chinois" que la Grèce "veut soutenir
et renforcer" et notamment ceux du conglomérat Cosco, qui gère depuis
2008, via une concession de 35 ans, les deux principaux terminaux de
marchandise du Pirée, le plus grand port de Grèce.
Or Pékin s'était inquiété d'une possible remise en cause des
engagements en cours après l'annonce par le gouvernement de gauche
radicale, dès son arrivée au pouvoir, d'un arrêt de la privatisation de
la société du port du Pirée. Cosco était l'un des acquéreurs potentiels
des parts mises en vente.
Mais "les relations des peuples grecs et chinois (…) forment la base
stable d'une coopération stratégique entre les deux pays avec des
perspectives prometteuses dans une série de secteurs", a rassuré le
Premier ministre.
"Nous accordons une importance particulière à transformer le Pirée
en un des principaux hubs mondiaux de transport et de commerce et dans
ce cadre, nous allons chercher de nouvelles voies de coopération entre
l'Etat grec et les acteurs économiques chinois", a ajouté M. Tsipras,
reprenant sur ce thème le discours de son prédécesseur conservateur
Antonis Samaras.
Comme M. Samaras, il voit la Grèce en "principale porte d'entrée
maritime des produits chinois sur le continent européen" et souhaite
développer les partenariats dans les secteurs de la culture et du
tourisme.
M. Tsipras assistait au Pirée, dans le sud d'Athènes, à la réception
d'une frégate de la 18ème flotte de la marine chinoise participant à
une opération internationale de lutte contre la piraterie.
Certains observateurs prêtent à Athènes la volonté de réorienter sa
diplomatie vers d'autres alliés que l'Europe, comme la Russie ou la
Chine. Des déclarations de plusieurs ministres du gouvernement grec ont
alimenté ces spéculations.
La Grèce peine depuis plusieurs semaines à conclure avec la zone
euro un accord sur la poursuite du financement à court terme de son
économie mais Alexis Tsipras a toujours affirmé que l'Europe était le
principal partenaire financier de son pays.
Source: SputnikNews