> Le monde universitaire demande au Premier ministre de ne pas réformer l'université dans la précipitation

Publié le 14 juin 2007 par Annonyme
" Ne réformons pas l’Université française à la sauvette ! ". Voilà le mot d'ordre que l'on peut lire sur plusieurs blog de maîtres de conférences.
Le Premier Ministre François Fillon a déclaré il y a peu qu'une loi sur l'université, "la plus importante de la législature" selon lui, sera votée pendant le mois de juillet. Sur le principe personne n’est contre, bien au contraire, mais c’est sur le délai qu’il y a débat. Le calendrier pour la réforme des Universités est déjà en place et les négociations gouvernement/syndicats (professionnels et étudiants) ont débuté le 31 mai pour que la loi soit votée à l'été.
La communauté universitaire hors attaches syndicales s’oppose à cette démarche menée par le gouvernement. « Les temps nous semblent trop courts pour que la réflexion puisse être vraiment sérieuse » écrit Dominique Valérian, Maître de conférences d'histoire médiévale à Paris 1, dans la lettre qu’il a adressé à ses collègues.
L’Université Nancy 2 dans une motion du Conseil d'Administration appelle à une concertation plus approfondie avec les acteurs du monde universitaire, étudiants, enseignants-chercheurs, chercheurs et personnels. Elle demande que « le Premier Ministre renonce à imposer sa réforme durant l'été, mais qu'il mette en place un vrai débat sur les enjeux essentiels des formations supérieures et respecte le temps nécessaire pour une consultation la plus large possible».
Le CNESER (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) a également adopté une motion allant dans le même sens que celle de l’Université de Nancy 2. Pour le CNESER, « La réforme de l'université ne peut se faire sans la communauté universitaire ». Le Conseil a donc demandé « l'adoption d'un calendrier permettant la concertation la plus large et la prise en compte des initiatives collectives en cours ». L’UNI s’est positionnée contre cette motion qui demandait plus de temps pour mieux préparer la réforme de l’université…
(Photo: Le Figaro)