" Ne réformons pas l’Université
française à la sauvette ! ". Voilà le mot d'ordre que l'on peut lire
sur plusieurs blog de maîtres de conférences.
Le Premier Ministre François Fillon a déclaré il y a peu qu'une loi sur
l'université, "la plus importante de la législature" selon lui, sera votée
pendant le mois de juillet. Sur le principe personne n’est contre, bien au
contraire, mais c’est sur le délai qu’il y a débat. Le calendrier pour la
réforme des Universités est déjà en place et les négociations
gouvernement/syndicats (professionnels et étudiants) ont débuté le 31 mai pour
que la loi soit votée à l'été.
La communauté universitaire hors attaches syndicales s’oppose à cette démarche
menée par le gouvernement. « Les temps nous semblent trop courts
pour que la réflexion puisse être vraiment sérieuse » écrit
Dominique Valérian, Maître de conférences d'histoire médiévale à Paris 1, dans
la lettre qu’il a adressé à ses collègues.
L’Université Nancy 2 dans une motion du Conseil d'Administration appelle à une
concertation plus approfondie avec les acteurs du monde universitaire,
étudiants, enseignants-chercheurs, chercheurs et personnels. Elle demande que
« le Premier Ministre renonce à imposer sa réforme durant l'été, mais qu'il
mette en place un vrai débat sur les enjeux essentiels des formations
supérieures et respecte le temps nécessaire pour une consultation la plus large
possible».
Le CNESER (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) a
également adopté une motion allant dans le même sens que celle de l’Université
de Nancy 2. Pour le CNESER, « La réforme de l'université ne peut se faire
sans la communauté universitaire ». Le Conseil a donc demandé «
l'adoption d'un calendrier permettant la concertation la plus large et la
prise en compte des initiatives collectives en cours ». L’UNI s’est
positionnée contre cette motion qui demandait plus de temps pour mieux préparer
la réforme de l’université…
(Photo: Le Figaro)