Je n’ai jamais vraiment aimé être enceinte. Je crois vous l’avoir dit plus d’une fois ici, sans en avoir honte, parce qu’entre stress, nausées, vomissements, perte de poids, malaises, chutes de tension et ces derniers mois toujours trop longs je n’ai jamais su profiter de mes grossesses. J’ai accepté ça et j’étais même plutôt heureuse de savoir que cette partie là de ma vie de femme était terminée.
Et puis, bébé grandit, on range les petits vêtements dans un carton, on se dit que ça va décidément passer trop vite, et on se rend compte qu’on fait tout ça pour la dernière fois.
Dans notre cas, c’est totalement voulu : 2 enfants, c’est bien suffisant, quand on sait quelle galère ont été les premiers mois de nos filles, comme on manque encore beaucoup de sommeil (un enfant ne fait pas l’autre, c’est bien connu, et Miniloute tient du hibou -poke Maman testent- quand sa soeur tenait de la marmotte…), comme c’est tout une organisation, comme on se sent complets à 4 aussi. Et puis, pourquoi être nostalgique d’une période qu’on n’a pas aimé ?
Peut être parce qu’au fond j’ai apprécié quand même un peu attendre chacun de mes enfants. Certes, ça n’a pas été une partie de plaisir et je m’en souviens encore très bien mais, ça reste un moment à part. Et puis surtout, jamais je ne revivrai ça (et vous pouvez très bien dire « ne jamais dire jamais », perso c’est catégorique !), les barres sur la bandelette, le secret des premières semaines, le ventre qui s’arrondit doucement, la première, deuxième, troisième échographie, l’annonce du sexe de bébé, les premiers coups, l’attente sans savoir quel jour bébé aura décidé de venir nous rencontrer, les premières contractions (oui pas les dernières hein, c’est encore frais dans ma mémoire ça…), la rencontre…
Si je ne veux pas d’autre enfant et que je ne suis pas (encore) nostalgique des premières semaines de bébé (en même temps, on n’a jamais vécu de période nourrisson sereine ici, entre hurlements de douleur et rdv médicaux…), en ce moment, je repense à ma dernière grossesse et à comment c’était d’attendre Miniloute. Les journées calmes, les nuits complètes, mais aussi ces petits coups sous ma main chaque matin, ces bosses sur mon ventre chaque soir, cette silhouette singulière que je n’aurai jamais plus.
Secret dévoilé Numérobis de profil… C’est une petite sœur ! Ca y est, j’ai perdu mes pieds. Le soir, période de grande activité de Miniloute L’oeil averti distinguera le bas de la bouille de Miniloute et sa main Cette semaine, la grande soeur en guest star… Ca pousse ! rond, rond, petit patapon… 6 mois… plus que 3 ! 28 semaines, 6 mois et demi… Tout rond le bidon ! Tout rond, le ballon… Lecture du soir Beaucoup d’amour et un t shirt de grossesse choupi… Où sont mes pieds ? Ma main est petite… donc on va dire que ça va encore ^^ Dernière ligne droite ! Sortiras-tu avant ?Toc toc, y’a quelqu’un ?
" data-orig-size="640,640" title="39 SA" data-image-title="39 SA" data-orig-file="http://www.blogdemere.fr/wp-content/uploads/sites/2/2014/07/39-SA.jpg" style="width: 144px; height: 144px;" data-recalc-dims="1" data-medium-file="http://www.blogdemere.fr/wp-content/uploads/sites/2/2014/07/39-SA-300x300.jpg" data-original-height="144" alt="" data-original-width="144" data-image-meta="{"aperture":"0","credit":"","camera":"","caption":"","created_timestamp":"0","copyright":"","focal_length":"0","iso":"0","shutter_speed":"0","title":""}" data-large-file="http://www.blogdemere.fr/wp-content/uploads/sites/2/2014/07/39-SA.jpg" /> J’en viendrais presque à faire une incantation pour la faire sortir, l’enfumer, la supplier… La dernière photo, quelques heures avant la naissance…Alors je crois que j’ai besoin de cette petite pointe de nostalgie et puis de relativiser. De ranger tous ces souvenirs dans un petit tiroir au fond de mon crâne et les feuilleter quand j’en aurai envie. Parce qu’après tout ça n’a pas été facile, j’ai vécu 2 grossesses à terme sur 5 commencées, qu’en tout il aura fallu 3 ans pour concevoir deux enfants là où certaines ne mettent que quelques mois. Parce que je me souviens encore du mal fou que j’ai eu à respirer une fois les 3 mois passés, de cette peur sourde de perdre mes bébés jusqu’à la fin, cette crainte qu’elles ne soient pas en sécurité en moi. Et cette lassitude à la fin, cette impatience, ces maux de dos, de jambes, cette fatigue… qu’on a tendance à oublier !
J’ai eu la chance de vivre 2 grossesses, peu importe comment je m’en souviens ou comment je les ai vécues au fond. Elles sont ce qui a permis à mes filles d’être parmi nous en bonne santé aujourd’hui. Un petit miracle qui m’émerveille toujours, comment passer d’une tête d’épingle à ce joli bébé qu’on vous pose sur le ventre en 9 mois…