Les dynasties royales de l'Antiquité (-2100 / -221)
Dynastie Shang
Cette période est caractérisée par l'apparition de l'art de la métallurgie qui passe par une parfaite maîtrise du bronze, les formes pouvant être très épurées ou extrêmement complexes. Les bronzes sont déposés en plus ou moins grandes quantités dans les tombes en fonction du statut de la personne inhumée, ils accompagnent aussi des êtres proches du défunt, femmes, fonctionnaires, serviteurs et animaux, immolés et couchés à proximité. Ces pratiques sont progressivement abandonnées sous les Zhou, les immolations étant peu à peu remplacées par le dépôt de figurines et de modèles de bâtiments en terre cuite peinte ou émaillée.
Vase époque Shang
Ces bronzes se sont bien conservés, étant entreposés avec soin. Bien que déterminées par leurs fonctions rituelles, leurs formes sont remarquablement variées. La hache d'arme, creusée de formes vides, effrayantes, était utilisée au corps à corps, en combat singulier entre chefs de clans. Ce type de hache est donc un objet symbolisant le pouvoir et l'autorité militaire.
Environ un millénaire avant notre ère, dans l'actuelle province du Hunan, d'énigmatiques vases de bronze à figures voient le jour. Dans un décor proliférant s’assemblent une multitude de figures et de motifs empruntés à tous les genres, humain et animal, éléments naturalistes et signes stylisés. C'est le cas de la célèbre Tigresse, du Musée Cernuschi, à Paris, dont la fonction est restée à ce jour une énigme. Une autre énigme est apparue avec la découverte du site de Sanxingdui au Sichuan qui repousse l'étendue des cultures du bronze très au-delà de ce qui était autrefois considéré comme le lieu originel de la Chine moderne. Dans cette dernière culture, la figure humaine apparaît souvent, plus ou moins stylisée, alors qu'elle est quasi-inexistante dans le bassin du fleuve Jaune jusqu'au Ve siècle avant notre ère.
Dynastie Zhou
Il existe des différences significatives entre les œuvres d'art, surtout en bronze, des Zhou de l'ouest et celles des Zhou de l'est, qui leur ont succédé. À la fin de cette dernière dynastie, à l'époque des Printemps et Automnes et à l'époque des Royaumes combattants, les bâtisseurs des tombes de l'aristocratie ont réussi à préserver jusqu'à nous des matériaux fragiles. Sur ces supports, de laque et de soie, les artistes produisent des effets de style radicalement nouveaux. Ils sont moins portés, dans la dernière période (Ve siècle - IIIe siècle avant JC), vers la création de figures imaginaires et abstraites que vers la représentation du monde visible.
Fiole époque Zhou
L'art du bronze poursuit des développements surprenants au contact de l'art de la laque qui devient, semble-t-il, l'art à la mode. La métallurgie du fer apparaît à cette époque, sa rareté justifie qu'on l'enrichisse à l'occasion de cabochons de turquoise sertis dans l'or massif, dans une accumulation de motifs vermiculés et d'yeux qui évoquent des dragons.
La tombe du marquis Yi de Zeng, au Hubei, a livré des cercueils, un mobilier et des objets en laque couverts d'une foule d'oiseaux, de serpents et de créatures fantastiques au sein d'un univers formel composé de divisions géométriques rectangulaires et d'un jeu de variations sur des courbes tendues. Ce type de motif se retrouvait aussi sur les tissus brodés et tous deux, laque et broderie, servaient de modèles aux bronziers dans une nouvelle conception du bronze, incrusté d'or et d'argent.
Les plus anciennes peintures funéraires connues actuellement, du IIIe siècle avant notre ère, peintes à l'encre de Chine sur soie, ont été découvertes au pays de Chu. D'un pinceau rapide et elliptique les figures des défunts, debout et de profil, sont accompagnées dans leur voyage par des dragons, une grue et un poisson. Le mouvement y est efficacement suggéré par les attitudes, légèrement déportées vers l'arrière, et par les accessoires flottant presqu'à l'horizontale.
D'après Wikipédia