19 février 1915. Depuis quelques jours, il était procédé au recensement des habitants demeurés à Reims afin de déterminer, aussi exactement que possible, les besoins de la population au point de vue de son alimentation.

Par Cantabile @reimsavant

Après une nuit calme, le bombardement commence vers 9 heures.

A 10 h du soir, nouveaux sifflements et arrivées d'obus rue Eugène Desteuque et dans le quartier avoisinant.

- Depuis quelques jours, il était procédé au recensement des habitants demeurés à Reims afin de déterminer, aussi exactement que possible, les besoins de la population au point de vue de son alimentation.

Cette opération n'a pas été sans causer une certaine inquiétude à bien des gens qui parlaient encore de l'évacuation en masse, ou de mesures prises dans le but de préparer le logement de troupes à venir, etc. Elle accuse le chiffre approximatif de 35000 âmes, actuellement en ville.

Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos

Rue Eugène Desteuque - Collection d'autochromes Gallica-BNF

Vendredi 19 - Nuit tranquille, canonnade toute la journée. Bombes de 10 h à 11 du soir (quatre). Visite à la mère du petit enfant de chœur de la Visitation, tué.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. Travaux de l’Académie Nationale de Reims

19/2 - Vendredi - Toujours le même temps, pluie et éclaircies, toujours le canon et terrible bombardement faisant toujours des victimes (2e, 3e et 4e canton). A 6h 1/2 du soir, de grosses pièces de canon entrent en ville et tout parait assez calme. Le bombardement a commencé à 9 h du matin aussi violent que la veille (4e canton surtout) 50 obus, et le soir, le bombardement existe encore, cependant, la nuit fut assez calme.

Carnet d'Eugène Chausson durant la guerre de 1914-1918

Voir ce beau carnet sur le site de sa petite-fille Marie-Lise Rochoy