J’ai beaucoup aimé ce livre, l’écriture de Delphine de Vigan. Elle y raconte sa mère, Lucile. Elle essaie de retracer la vie de Lucile, ses douleurs, ses traits de caractère, ses évènements, ses choix…. Grâce à une enquête en terrain difficile : la famille.
Elle a pendant plusieurs mois enregistrée des discussions, des interviews avec des membres de la famille, des amis… Les sœurs de sa mère, les cassettes audio de son grand-père maternel, les histoires des amis qui étaient présent à différents moments de sa vie… Elle essaie de mettre bout à bout tout ce qu’on lui a raconté en y collant ce qu’elle a vécu elle aussi avec sa mère pour comprendre. Comprendre sa mère, comprendre son geste.
Rien ne s’oppose à la nuit – Delphine de Vigan4eme de couverture :
« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma soeur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire.
La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence.
Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. »
Le livre sur le site de la Fnac : http://livre.fnac.com/a3538067/Delphine-de-Vigan-Rien-ne-s-oppose-a-la-nuit
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