- qu’on a tous déjà eu sous les yeux des listes des trucs qui ou des choses qui. Aujourd’hui, instruisons-nous avec les 11 choses qui rendent instantanément une femme sexy, étude sociologique incontestable, je vous préviens avant que vous ne la contestiez. La féminité, la modernité, la cohérence, la mémoire des titres et des noms, la logique, les tenues qui se froissent, le sens de l’humour, les surprises, la retenue dans ce qu’elle confie à sa meilleure amie, l’inventivité sexuelle, le règlement de l’addition. Puisque c’est incontestable, on ne discute pas la liste, mais on balance directement l'autre liste, celle des 11 choses qui rendent instantanément un homme sexy : la force, la vulnérabilité, l’intégrité, l’intellect, le sens de l’humour, la gentillesse, la générosité, la tendresse, la capacité d’attention, la complicité et la confiance sexuelle. Chacun dosera ses oui, ses non, ses mouais, ses points d'interrogation, ses qu'est-ce que c'est que ce truc, chacun regardera son partenaire, se mirera dans la glace, seul puis à deux, et lira l’excipit suivant : quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me console…Il faut juste trouver à qui se comparer.
- qu’on se demande toujours si les études avec questionnaires, ou les sondages, ressemblent plus aux plumages qu'aux ramages. Mais comment faire pour savoir ? Faire un sondage pour savoir si les personnes sondées répondent sincèrement aux sondages ? Ou trouver moyen de savoir autrement, plutôt ? Étudions les recherches des internautes sur les moteurs appropriés, leurs questions donc, et rapprochons-les des réponses données aux différents sondages. Intéressons-nous à un domaine que personne n’évoque jamais, encore moins ici qu’ailleurs, la sexualité. Sur Google, les femmes posent surtout des questions sur la santé ou l'esthétique, les hommes ont pour premières interrogations, ou préoccupations, la taille de leur pénis, et la durée du rapport. Bof, ça n’est guère étonnant. Si on lit les sondages, qu’on fait quelques calculs en fonction des réponses, les hommes utiliseraient 1,6 milliard de préservatifs par an, les femmes, 1,1 milliard. Pourtant, moins de 600 millions de préservatifs sont vendus chaque année. Les hommes mentent plus que les femmes qui mentent elles aussi. Mais tous ces mensonges sont américains, les chiffres provenant des Etats-Unis. Ici, ce n’est pas pareil, oh non. Quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me console…Il faut juste trouver à qui se comparer.
- qu’on peut rebondir sur un sujet, en prenant le risque, toutefois, du rapprochement lexical et imagé du rebond sur ledit sujet, vous l’allez voir. Le sujet : le sexe masculin. N'imaginez pas le rebond, merci. Un ouvrage vient de sortir qui répertorie 200 appellations de la chose. Il y a, et ça ne nous étonnera pas plus dans ce paragraphe que dans le précédent, les termes qui vantent sa taille, à sa gloire donc, et dans la même veine, si j'ose dire, ceux qui utilisent les métaphores conquérantes, comme glaive, fléau ou gourdin. On peut imaginer que ces dénominations ont plutôt été inventées par les hommes eux-mêmes. Alors, sont-ce les femmes qui ont imaginé les noms un peu moqueurs comme hochet, pissette, robinet ou virgule ? La question peut se poser. Quant à l’origine de certaines expressions figuratives, chacun cherchera selon son envie, mais citons-les pour le plaisir : doigt sans ongle, merveilleuse fontaine, tringle à frissons, orage, plût-à-dieu, Salvum me fac, dernier terme que vous pouvez traduire par ce qui fait mon salut. On peut lâcher le sujet en question en reprenant l’expicit assez évocateur en l’espèce, au besoin, si besoin, en cas de besoin, bien entendu : quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me console…Il faut juste trouver à qui se comparer.
Magazine Humeur
jeudi 19 février 2015