Critiques Séries : The Americans. Saison 3. Episode 3. Open House.

Publié le 18 février 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Americans // Saison 3. Episode 3. Open House.


Dans un sens, cette saison 3 est une façon comme une autre de changer en partie la série et de nous offrir de toutes nouvelles perspectives mais The Americans reste surtout fidèle à elle-même et c’est ce que j’apprécie justement. Après avoir passé deux saisons sur la relation complique entre Liz et Phil et les sentiments qu’ils ont l’un pour l’autre, cette année on sent qu’ils sont tous les deux sur la même longueur d’ondes. Il faut dire que l’avenir de Paige est en jeu et que tout cela a forcément son intérêt. « Open House » est un brillant épisode. Je ne vais pas passer par quatre chemins pour vous dire à quel point cet épisode représente du début à la fin ce que j’aime dans The Americans, qui me rappelle les romans de John le Carré et nous plonger dans cette guerre froide avec toujours autant de saveur. Liz et Phil se sont rendu compte après ces années que ce dont ils avaient besoin pour survivre c’est de l’amour de l’autre. Etant donné qu’ils s’aiment, ce n’est pas difficile. Cela permet aussi d’induire des moments plus touchants dans la série, quelque chose que The Americans maîtrise tout simplement à la perfection.

Cet épisode permet aussi de montrer à quel point Liz endure sa peine dans cet épisode. La dent qu’elle a perdu lors de son face à face avec le FBI ne pouvait pas être ignoré pour bien longtemps et cette semaine ils doivent tout faire pour se sortir de cette sale situation. La scène de l’arrachage de la dent de Liz par Phil est une scène horrible pour Liz et la douleur, on la ressent tout autant qu’elle. Mais c’est aussi encore une fois de nous plonger dans le côté ultra archaïque de l’espionnage à cette époque. The Americans ne tente pas de rendre l’espionnage cool comme je le disais avec l’épisode précédent, mais simplement de nous parler de la dure réalité qui se cache derrière le costume d’agent secret infiltré dans un pays qui n’est finalement pas le sien. Mais l’épisode ne se concentre bien évidemment pas que sur une histoire dent car d’une part ils sont deux dans cette aventure et d’autre part car Phil a lui aussi sa propre peine. La paranoïa de Liz me fascine et permet encore une fois de me rappeler, par rapport à la manière dont évolue le scénario, les rôles de Le Carré.

C’est une très belle référence qui prouve aussi que The Americans sait s’inspirer des bons et des plus grands tout simplement. Il faut bien avouer que le début de la saison et donc le face à face avec le FBI a provoqué quelque chose : le début de la fin. Je me demande comment Liz va survivre à la saison mais l’on sent qu’elle n’est plus aussi à l’aise qu’auparavant alors que n’importe qui pourrait être un agent de la CIA en train de la suivre. Phil de son côté illustre particulièrement bien les raisons pour lesquelles Paige ne doit pas devenir une espionne et ne doit donc pas se retrouver dans le centre d’entrainement du KGB. Paige n’a rien à faire là bas, encore plus car elle est inscrite dans une dynamique culturelle qui est bien loin de celle du pays d’origine de ses parents. Cet épisode mélange alors tout ce qui fait le succès de la série entre la romance de Phil et Liz au coeur de l’action, la tension que la série peut installer d’épisodes en épisodes et des développements qui permettent aussi de faire évoluer l’histoire de la saison. Aderholt pourrait bien de son côté être une plus grande menace que Stan.

Et les deux associés l’un avec l’autre, cela ne peut que délivrer à la fois quelque chose de différent mais aussi de très réussi. Le récit est efficace en grande partie car la série sait dans quelle direction elle va et que la narration continue d’être complexe et intelligent à la fois. Nous avons également droit à une sorte de mise à jour sur la vie de Clark et Martha. Sincèrement, je pense que l’on a fait le tour pour le moment de cette relation et qu’il n’y a plus besoin de la développer. Faire une référence anecdotique dans cet épisode n’était pas de trop pour autant étant donné qu’il fallait bien faire l’état des lieux à un moment donné dans ce début de saison.

Note : 10/10. En bref, brillant.