Cette question est très sensible : la sncf et des collectivités locales sont en total désaccord. L'Etat a donc nommé un médiateur car dans la région, de nombreux élus ont suspendu leur financement.
Mais six ans après la signature, les choses ont changé.
L'historique de cette polémique qui va de La Rochelle à Châtellerault est à voir dans ce reportage vidéo de Christine de Ponchalon.
- D.L.
- Publié le 18/02/2015
LGV Tours-Bordeaux : où les TGV s'arrêteront-ils ?Ajoutée le 18 févr. 2015Reportage de France 3 Poitou-Charentes. Février 2015.
Ligne grande vitesse entre Tours et Bordeaux : ceux qui paient et ceux qui ne paient pas
Sur 58 collectivités locales et intercommunalités sollicitées pour financer la LGV Tours - Bordeaux, seules 34 ont accepté d'engager des crédits. Et seulement une dizaine sont à jour des appels de fonds
La ligne à grande vitesse Tours - Bordeaux est en cours de construction sur 302 km. Mais le problème de son financement reste entier.
Sud Ouest y consacre son "Fait du jour" (édition papier et Zone abonné sur le site) jeudi 19 février.
Sur les 7,8 milliards d'euros nécessaires au chantier, 3 milliards doivent être apportés par l'Europe, l'Etat et les collectivités locales censées tirer bénéfice de la nouvelle ligne. L'Etat, qui s'est privé des recettes de l'écotaxe poids lourds, est en retard. Les collectivités locales aussi. 58 d'entre elles ont été appelées à contribuer. Seules 34 ont accepté. Dans le front du refus, on compte par exemple le Conseil régional Poitou-Charentes, le Conseil général des Landes et celui de la Dordogne.
Dans le front du refus, on compte le Conseil régional Poitou-Charentes, le Conseil général des Landes et celui de la Dordogne.
Problème supplémentaire, les 34 signataires sont loin de tous être à jour de leurs engagements. Pour des raisons diverses, qui tiennent parfois au report des projets Bordeaux - Toulouse et Bordeaux - Espagne dans le prolongement de Tours - Bordeaux.
C'est par exemple le cas du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques qui a cessé de payer depuis septembre 2013 en raison du flou autour du tronçon Bordeaux - Espagne et du report de toute amélioration de la desserte ferroviaire du Béarn et de la Bigorre. Le département a tout de même versé 30,9 millions d'euros à ce jour.
Le tableau ci-dessous fait le point des contributions dues au titre de la convention de financement signée en 2011. Et versées à la fin 2014. Exprimé en euros valeur 2009, ce récapitulatif est celui que possède l'Etat. On ne compte guère plus d'une dizaine de collectivités à jour de leurs engagements. Il est à noter que, si certaines se sont acquittées de la totalité des sommes dues en euros 2009, il leur reste à verser un complément en raison de l'actualisation en euros 2015. Ce qui explique, par exemple, que la Communauté d'agglomération du Libournais (Gironde) déclare interrompre des versements qu'elle a apparemment effectués en totalité. Il existe d'autres cas particuliers, ainsi celui du Grand Dax, rangé dans les mauvais élèves alors qu'il a quasiment payé l'intégralité de son dû.
D'autres financeurs, comme les collectivités de Charente ainsi que le Conseil général de la Gironde, ont décidé ces derniers jours de stopper ou de ralentir leurs versements.
Reste à savoir comment sera démêlée cette situation. La construction de la ligne obéit à un partenariat public - privé. SNCF Réseau verse l'argent des subventions à Lisea, le concessionnaire, et les récupère auprès des collectivités.
Publié le 18/02/2015 par
Jean-Denis Renard
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