Carnet / Du dégel

Publié le 19 février 2015 par Christian Cottet-Emard

Depuis de longs mois, je devrais dire plus d’une année, la nature à laquelle je suis habituellement si sensible ne me parle pas. Elle me reste muette. Il en va de même, à de rares exceptions près, d’une grande partie de la poésie d’auteurs vivants que je lis en volumes et en revues. J’ai beau insister, chercher, rien à faire, cela ne me parle pas. J’ai souvent l’impression de relire le même texte comme si une même personne écrivait la même chose sous des noms différents.

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Dans les brumes d'Apremont, avant-hier mardi

Vouloir « faire » jeune est le meilleur moyen « d’avoir » l’air vieux.

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Je suis un pessimiste bon vivant. Je pense que rien n’est sérieux mais que tout est tragique, que tout est bien qui finit mal. On me reproche parfois de ne pas être « positif ». Un : je me fiche de ce qu’on pense de moi. Deux : je ne trouve rien de plus niais que l’injonction qui nous est faite sans cesse de nos jours « d’être positif » .

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Si je devais résumer tout cela, je dirais que j’attends le dégel.