Si l’Union européenne (UE) et l’Otan parviennent à leurs fins, la province serbe de Voïvodine ira rejoindre le Kosovo, auparavant arraché à la Serbie par l’Union européenne et l’Otan pour devenir un État ethniquement albanais gouverné par les terroristes de l’Armée de libération du Kosovo (ASL), en tant que prochain ersatz d’État indépendant dans les Balkans.
Après avoir vu la province du Kosovo lui être arrachée par les troupes de l’Otan à la suite des machinations de l’Union européenne, la Serbie est sur le point de perdre la fertile province de Voïvodine dans bassin du Danube, au profit des découpeurs de frontières de Bruxelles. Si les récents commentaires de l’ex-secrétaire générale adjointe de l’Otan pour la « diplomatie publique » et future présidente de Croatie Kolinda Grabar-Kitarović peuvent servir de guide, la Croatie jouera bientôt le rôle de bastion dans les plans de l’Otan pour soustraire cette région au contrôle de la Serbie. Elle sera proclamée province multi-ethnique et pluri-linguistique, « patrie » indépendante des Hongrois, Roms, Slovaques, Croates, Roumains, ainsi que des réfugiés Albanais nouvellement expédiés par bus entiers dans la région par l’UE depuis la partie méridionale de ce qui fut autrefois la Yougoslavie.
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Dans la plus grande discrétion, le fonds d’investissement KKR a racheté, en janvier 2015, les principaux médias et télévisions de Serbie. KKR a confié la direction de son think tank au général David Petraeus, ancien patron de la CIA.
La Voïvodine est déjà désignée par les médias et les ONG financés par George Soros, comme le « Kosovo Hongrois », même si 66 % de la population de la province est Serbe. Avec 25 groupes ethniques, c’est l’une des régions ethniquement les plus diverse d’Europe. Pour les stratèges de l’Otan et les ingénieurs démographes de Soros, la Voïvodine représente un terrain fertile pour les conflits ethniques et pour la poursuite du morcellement des Balkans.
Les Hongrois ne représentent que 13 % de la population tandis que les Croates totalisent 2,7 % et les Slovaques 2,6 %. Soros et les médias manipulateurs néo-conservateurs ont appelé la Voïvodine à devenir la patrie des Roms (peuple « gitan »). Toutefois les Roms ne constituent tout au plus que 2,1 % de la population. Les aspirations irrédentistes des Roumains sur la province sont risibles si l’on considère qu’ils ne représentent qu’un tout petit 1,3 % de la population de Voivodine. Les Bunjevci (assimilés à des Croates) et les Russiens représentent une part encore moins importante de la population totale.
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Kolinda Grabar-Kitarović a passé toute son enfance aux États-Unis. En 1993, elle intègre le ministère croate des Affaires étrangères, puis se fait élire députée, en 2003. Elle devient alors ministre de l’Intégration européenne, puis ambassadrice aux États-Unis, et enfin secrétaire générale adjointe de l’Otan. Elle est élue présidente de Croatie, fonction qu’elle exerce depuis le 15 février 2015. Elle est membre de la Commission Trilatérale.
Après avoir vaincu d’un cheveu l’actuel président croate Ivo Josipović avec une marge douteuse, de l’ordre de 50-49, certains diraient un pourcentage à la Soros, Grabar-Kitarović n’a pas perdu de temps pour jeter le gant à la Serbie dans son discours post-électoral. Elle a déclaré qu’elle luttera pour l’autonomie des Croates en Voïvodine, soit en « langage codé » qu’elle soutiendra la sécession de la région d’avec la Serbie. Grabar-Kitarović a également annoncé qu’elle restaurerait les relations étroites avec l’Allemagne, ce qui n’est pas une surprise compte tenu des liens historiques de son parti, la Communauté démocratique croate (HDZ), parti des oustachis croates qui créèrent un État fantoche sous le « Troisième Reich ». L’irrédentisme de Grabar-Kitarović concernant les Croates de Voivodine, surtout dans le district à majorité croate du Srem et en Herzégovine, dans l’actuelle Bosnie-Herzégovine, représente ce que l’on désigne comme le néo-oustachisme (nazisme) dans la Croatie actuelle.
Grabar-Kitarović a aussi réagi négativement à la récente décision de la Cour de justice internationale (CIJ) de La Haye de rejeter la plainte déposée contre la Serbie pour génocide commis durant la guerre de 1991-1995 entre la Croatie et ce qui était alors la République fédérale de Yougoslavie dominée par la Serbie. La CIJ a également écarté la contre-plainte de la Serbie contre la Croatie fondée sur l’accusation de génocide commis par les forces croates, soutenues par les mercenaires US, durant l’opération « Tempête ». Cette guerre éclair menée par les forces croates et leurs conseillers états-uniens contre la République serbe de Krajina en Croatie orientale avait pour but de réaliser le nettoyage ethnique des Serbes des régions orientales de la Croatie.
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Jadranka Jureško-Kero devrait être nommée Premier ministre de Croatie.
Et pour illustrer un nouvel exemple des liens étroits existant entre néo-nazisme et sionisme, le conseiller politique de Grabar-Kitarović et chef du pouvoir de transition est la réalisatrice de films documentaires Jadranka Jureško-Kero, encore un implant états-unien dans les structures de gouvernance est-européennes soutenant passionnément Israël et la cause sioniste. Jureško-Kero a habité l’Upper East-Side à Manhattan depuis 1999 et elle est mariée à Domagoj Kero. On sait que si le HDZ triomphe lors des prochaines élections parlementaires, Grabar-Kitarović choisira Juresko pour être son Premier ministre, donnant à la nation un duo gouvernemental féminin. Alors qu’elle était ambassadrice aux États-Unis, Grabar-Kitarović a conclu des accords commerciaux entre la grande compagnie alimentaire croate Podravka et les distributeurs US, portant entre autre sur du goulash de bœuf croate et du pâté de poulet. Il se trouve que les opérations nord-américaines de Podravka sont dirigées par le mari de Jadranka Jureško-Kero, Domagoj Kero, l’ancien consul général croate à New York.
Grabar-Kitarović et ses alliés néo-conservateurs répètent le refrain maintenant entendu plus fréquemment en Voïvodine selon lequel la région n’a jamais été historiquement serbe, mais faisait partie avant la Première Guerre mondiale de l’empire austro-hongrois. Et en un remake de ce qui s’était passé en Ukraine orientale après le putsch mené conjointement par les sionistes et les néo-nazis contre le président démocratiquement élu Viktor Ianoukovytch, la langue serbe et l’alphabet cyrillique en Voïvodine sont éclipsés par le désir des non-Serbes de reconvertir cette région en nation germano-hongroise utilisant l’alphabet latin. En cela, les séparatistes de Voïvodine ont le soutien ouvert de Victor Orban et du nouveau président allemand de Roumanie, Klaus Iohannis.
Les signes indiquant que la Voïvodine est la prochaine cible de l’alliance de Soros et des néo-conservateurs sont clairs. L’Union européenne est en train de déplacer vers cette région les Albanais du Kosovo, de Macédoine et du Monténégro. Une fois qu’ils arrivent à Novi Sad, la « capitale » de Voïvodine, des interlocuteurs de l’UE donnent aux Albanais 35 euros pour se payer un taxi, se disperser à travers la province et déposer une demande de résidence permanente. Le dernier recensement n’a dénombré que 3 360 musulmans dans la province. Toutefois, la transplantation de musulmans albanais venant d’autres parties de l’ancienne Yougoslavie par l’UE est clairement destinée à ajouter de l’huile afin d’allumer une rébellion indépendantiste dans le style de ce qu’a vécu le Kosovo.
Les diverses agences de Soros et des néo-conservateurs sont hyperactives en Voïvodine. Elles comprennent la National Endowment for Democracy et l’Open Society Institute de Soros. Bojan Pajtić, le président du gouvernement provincial de Voïvodine, qui parle couramment hongrois et anglais, est à l’aise avec les cadres d’ONG financées par Soros et la CIA, qui collaborent étroitement avec le secrétaire d’État adjoint pour les Affaires européennes Victoria Nuland, la personne qui a conduit à la victoire Grabar-Kitarović en Croatie et qui est prête à provoquer une guerre pour l’indépendance de la Voïvodine avec la complicité des provocateurs professionnels récemment arrivés de Roumanie, de Hongrie, d’Albanie et des camps de Roms des Balkans.
Si l’Ukraine est en quoique-ce-soit un modèle, ce que Nuland et ses néo-conservateurs gardent en réserve pour la Voivodine nettoiera la province de ses Serbes et fournira un pays ami pour les compagnies pétrolières et gazières occidentales afin exploiter les réserves d’hydrocarbures existantes dans l’est de la Voïvodine, une région appelée Banat.
Tout comme le Kosovo a été arraché à la Serbie afin de faciliter le passage du pipeline transbalkanique et de fournir aux États-Unis une base militaire permanente à camp Bondsteel, une Voïvodine indépendante est censée alimenter l’Otan en ressources disponibles de pétrole et de gaz naturel du Banat et avec la fertile bassin du Danube pour la production d’aliments génétiquement modifiés. Comme l’Ukraine, la Voïvodine est prise pour cible par le complexe militaro-commercial occidental pour l’extraction des hydrocarbures et l’agro-business de Monsanto.
Ce qui est en train de se passer en Voïvodine n’est rien moins qu’une manipulation démographique ; une tentative de marginaliser la population serbe à la manière dont les Serbes vivant dans les enclaves de Zubin Potok, Zvečan, Kosovska Mitrovica et Leposavić dans le nord du Kosovo ont été tout à fait oubliés dans la précipitation de l’UE à proclamer le Kosovo un État albanais indépendant.
Actuellement, l’Otan et les autres provocateurs occidentaux ont placé les villes ukrainiennes de Lugansk, Donetsk et Marioupol en première page de la presse mondiale en tant que zones de conflit. Si les démons néo-conservateurs comme Grabar-Kitarović, Jureško-Kero et Nuland arrivent à leurs fins, bientôt les récits de bains de sang seront rapportés depuis Novi Sad, Sremska Mitrovica, Kanjiza et Subotica, villes établies sur les lignes de séparation ethnique en Voïvodine.
Source : VoltaireNet