Ça y est, les votes sont terminés. Merci à tous ceux qui ont participé. Comme je le disais déjà dans mon bilan 2014, Murat confirme son emprise sur la chanson de chez nous avec un "Babel" majeur : artiste masculin et album de l'année, haut la main. La biographie "Coups de tête" est au passage l'occasion de revenir sur la carrière déjà bien remplie de cet empêcheur de chanter en rond (encore que!). J'essaierai d'en faire un petit tour, dans les prochaines semaines, histoire de prolonger ces victoires méritées.
Autre récompense prévisible, celle de François et ses montagnes de l'Atlas, avec la délicate "fille aux cheveux de soie", chanson de l'année, à défaut d'autres titres dans lequel ils étaient aussi nommés, tous deux squattés par l'inatteignable seigneur Murat.
Dans la foule enchevêtré, dans les les couloirs du soir
Je me change en François sans foi ni loi
Je presse le pas, ce soir j'ai quelqu'un à voir
Quand la fille aux cheveux de soie reçoit le soir
Je me change en celui qui se laisse renverser
Tant je voulais son corps, encore, si resserré
Vouloir sentir son corps, encore, si resserré
Quand la fille aux cheveux de soie me demande ce que je veux boire,
Je laisse couler, j'aime voir tout se renverser
Quand la fille aux cheveux de lin me réveille au matin
Je ne sais plus au chevet de qui je me tiens
Je ne regrette rien
Tant je voulais son corps, encore, si resserré
Vouloir sentir son corps, encore, si resserré
La révélation Feu! Chatterton est aussi évidente : univers original, lettré mais qui n'oublie pas d'être fantaisiste, et puis quelle présence scénique ! C'est peu dire que leur premier album est attendu au tournant.
La seule vraie surprise de mes victoires revient à Laetitia Shériff. Pourtant, la concurrence était rude. Mais la rockeuse rennaise la mérite, pour son excellent dernier disque d'abord et aussi pour sa persistance intègre dans une musique pourtant archi rebattue. Pas un mois ou presque où on n'entend pas parler d'une nouvelle PJ Harvey. Mais comme elle le fait mieux que les autres, on ne pourrait lui reprocher de telles influences. Laetitia porte bien son pseudo et vous m'avez incité à me pencher davantage sur son cas. A suivre donc...