Ce sont d'anciennes annexes agricoles (maison, fournil, grange...) d'une ferme située au lieudit Calpalmas à Saint-André-d'Allas, aujourd'hui transformées en musée privé. Datant du XIXe siècle, voire du tout début du XXe siècle, ces bâtiments ont pour particularité d'être couverts d'une voûte encorbellée en pierre sèche revêtue d'une toiture de lauses et de s'agglutiner les uns aux autres.
L'appellation Cabanes du Breuil a été popularisée, soit sous sa forme première, soit sous la variante Bories du Breuil, par la revue Périgord Magazine dans les années 1970 et plus généralement par la littérature touristique régionale, sans oublier les cartes postales à partir des années 1980.
C'est à la suite de la proposition d'un visiteur, frappé par la beauté et l'originalité de l'ensemble des cabanes, que celles-ci ont fait l'objet d'une mesure de protection. D'abord protégées au titre des sites à partir de 1968, elles sont classées monuments historiques le 10 mai 1995.
Les cabanes ont fait l'objet, à plusieurs reprises, d'importantes restaurations.
Les informations sont un peu contradictoires quand à leur construction et leur utilisation. Selon certains, au Moyen Âge, les cabanes du Breuil étaient habitées par les Bénédictins de Sarlat. Mais la propriétaire affirmait, il y a vingt ans, que les cabanes avaient été construites ou entièrement remaniées par son grand-père, au début du XXe siècle. D'autres encore prétendent que des artisans ruraux (un forgeron, un bourrelier et un tisserand) auraient loué certaines des cabanes pour y exercer leur activité. Une carte postale des années 1970 montre une des cabanes servant de bergerie : une dizaine de brebis en sort, sous la houlette des agriculteurs de l'époque.
Un premier groupe de cinq cabanes forme un arc de cercle bornant le côté amont de la ferme. Un groupe de deux autres cabanes, elles aussi accolées entre elles et reliées par la toiture, se dresse parallèlement au premier quelques mètres plus haut sur la pente. Enfin, plus en amont, se dressent, isolées, une petite et une grande cabane, plus une petite à l'entrée du site.
Chaque cabane peut se décomposer en trois éléments distincts :
- un corps de base en pierres maçonnées au mortier de terre (et non à sec),
- une voûte de pierres sèches encorbellées et inclinées vers l'extérieur,
- une toiture de lauses en forme de cloche.
Du fait de la déclivité du terrain, la rive des toitures rase le sol en amont.
Les entrées, disposées en aval, font toute la hauteur du corps de base. Dans chaque toiture, s'ouvre une large lucarne gerbière, certaines sont accessibles (pour la volaille ?) par une volée de trois ou quatre dalles laissées en saillie sur le nu du mur inférieur.
À l'intérieur, à l'amorce de l'encorbellement, des poutrelles en bois forment le rudiment d'un plancher.
Les cabanes présentent, dans leurs formes et leurs procédés, une remarquable unité architecturale, signe qu'elles relèvent d'une même époque ou qu'elles ont eu le même constructeur. Leur architecture renvoie à celle des cabanes de pierre à toiture conique ou campaniforme visibles en d'autres points du Sarladais et dont le mouvement de construction va du milieu du XVIIIe à la fin du XIXe siècle.
Dans une des cabanes, on trouve une fausse cheminée, édifiée en 1988 afin de « mettre en valeur les objets des grands-parents » de l'exploitant actuel. Il s'agit d'un couple d'agriculteurs ayant exploité la ferme du début des années 1950 à la fin des années 1990.
A voir un jour
D'après Wikipédia