La vaccination anti-HPV a des difficultés à atteindre des couvertures suffisantes : Aux Etats-Unis, de plus en plus de parents déclarent qu’ils ne vaccineront pas leurs filles contre le papillomavirus humain. En cause, les effets secondaires possibles. Ainsi, en 2009, 41% des parents déclaraient ne pas vouloir faire vacciner leurs filles. En France, les chiffres ne sont pas meilleurs : Les dernières données (Institut de veille sanitaire) montrent des couvertures vaccinales complètes faibles, à 29,9%, chez les jeunes filles de 15 à 17 ans.
Pourtant, le cancer du col reste le 4è cancer le plus fréquent chez les femmes, avec près de 538.000 nouveaux cas et 260.000 décès chaque année dans le monde, la majorité des cas survenant dans les pays en développement.
· Le vaccin est extrêmement efficace chez les jeunes femmes jamais infectées par le VPH. Efficace à 90% contre le VPH-16 et -18,
· à 50 à 100% contre différentes lésions cervicales précancéreuses causées par d’autres souches du HPV,
· à 100% contre des lésions précurseurs immédiats du cancer.
· Le vaccin s’avère nettement plus efficace entre les âges de 15 à 17 ans que dans la période 18-25 ans, précisant ainsi la fenêtre idéale de vaccination- L’efficacité plus faible dans le groupe le plus âgé pouvant s’expliquer par une plus grande proportion de femmes de ce groupe d’âge ayant déjà eu des infections persistantes au moment de la vaccination.
Si l’étude n’a pas porté sur l’efficacité du vaccin chez les hommes, le HPV pouvant entraîner des lésions précancéreuses ano-génitales et des cancers de la tête et du cou chez les hommes comme chez les femmes, l’auteur, le Dr Dan Apter, recommande aussi la vaccination chez les garçons.
N.B. Plusieurs auteurs sont affiliés au laboratoire GSK (Ce qui est » normal, puisque l’AMM de Cervarix® était basée sur la cohorte Patricia)
Source: Clinical and Vaccine Immunology 4 February 2015, doi: 10.1128/CVI.00591-14 Efficacy of HPV-16/18 AS04-adjuvanted vaccine against cervical infection and precancer in young women: final event-driven analysis of the randomised, double-blind PATRICIA trial