Une aventure érotique sur fond de musique de Bach, a priori de beaux ingrédients pour me séduire. De fait, les premières pages d’Eros en son absence sont délicieuses, l’auteur joue avec les métaphores sur l’instrument du violoniste, tout en finesse et fluidité. L’aventure perd toutefois de son charme, à mon sens, lorsque notre protagoniste, une jeune trentenaire en mal de vivre, s’éprend d’une critique musicale de l’âge de sa mère. Homosexualité frisant l’inceste au programme… L’écriture de Sandrine Willems a beau rester attrayante, le sujet l’est de moins en moins, à moins que l’amour ne reprenne le dessus.
Une lecture en demi-teinte pour moi, mais une auteur à découvrir encore, sur d’autres thèmes, très probablement. Une littérature érotique aussi, qui malgré ces bémols et l’ambiguïté du sujet, n’est ni obscène ni vulgaire, mais nécessite un peu de recul.
Un grand merci à Mina pour ce conseil hors de mes sentiers battus.