Alors que les labos cherchent un antidote sans y parvenir, une expérience est tentée sur Kiran, cobaye malgré lui, condamné à de la prison ferme juste avant d’avoir été figé (cf. le tome1). L’injection ne donne rien sur le patient mais à des kilomètres de là, sa bien-aimée Olga se réveille brusquement, après trois ans de paralysie complète, et devient le premier cas avéré de guérison. Une « miraculée » qui ne rêve que d’une chose : retrouver Kiran pour se figer à nouveau et ressentir la sensation de bien être et de plénitude provoquée par l’Amorostisie. Pourchassée par les autorités, elle va devoir se cacher auprès d’un réseau de résistants afin de mener sa tâche à bien.
J’avais trouvé la fin du premier volume magnifique de justesse et je pensais vraiment avoir eu entre les mains un one shot. Je ne m’attendais donc pas à une suite et j’avoue que j’ai ouvert cet album avec une certaine appréhension. Pour le coup et malheureusement, mes craintes étaient fondées. J'ai apprécié de retrouver l'univers graphique de Cyril Bonin et les personnages si attachants croisés dans le tome 1 mais il est dommage que le coté « fleur bleue » disparaisse au profit de considérations plus politiques et sociologiques. Une dénonciation du totalitarisme pas vraiment convaincante tant le sujet semble survolé. En fait, j’ai trouvé l’intrigue plutôt creuse et la conclusion somme toute décevante. Une impression purement personnelle, je pense sans me tromper qu’une majorité de lecteurs préférera le coté trépidant et plein d’action de cette suite. A voir. En tout cas, mon petit cœur tout mou et moi, on aurait aimé qu’Amosrostasia reste une belle histoire d’amour et rien d’autre (Et oui, que voulez-vous, malgré les apparences, je suis un grand sentimental – et gare au premier qui rigole !).
Amorostasia T2 : Pour toujours de Cyril Bonin. Futuropolis, 2015. 126 pages. 19,00 euros.
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