Dans le cadre de l’anniversaire de votre blog préféré, voici une nouvelle rubrique. Il paraissait urgent de vous raconter l’histoire de mon propre cabinet de curiosités et vous présenter les objets singuliers qui le compose. Au moment de faire le des posts envoyés depuis un an et des visiteurs qui sont venus se perdre dans mes récits, quoi de mieux pour commencer qu'un objet mythique qui servit durant des lustres à... Compter.
Je vous présente mon Soroban ou boulier japonais. Rapporté par mon vieil ami Akitoshi lors de sa dernière venue en France, cet instrument n’est pas sans rappeler nos bouliers écoliers. Si celui-ci a été utilisé par de sages scientifiques-comptables de la province Kozuke, il me sert encore à compter mes pipes en bois d’acajou ou ma collection de rivets en acier trempé.
Son utilisation est un jeu d’enfant. Il suffit de déplacer les boules au fur et à mesure qu’on edicte les nombres. Dès que l’on arrête le résultat se lit immédiatement.
S’il faut une certaine expérience pour utiliser à son optimum le soroban, une fois en main, vous ne feriez rien sans lui. Certe, on imagine mal l'amener avec soi pour faire les courses, mais pour des choses simples de la vie, rien de mieux.
Au Japon, on l'utilisa pendant de longues années au dépend des calculatrices. L’ordinateur a ensuite définitivement condamné ce magnifique objet, même si des irréductibles perpétuent l'art de compter. Pour preuve, une illustration (ci-dessous) d'un jeu sur la Nintendo DS qui apprend à se servir d'un soroban.
Toutefois, le soroban n’est pas une invention nouvelle. Les babyloniens, les grecs, les romains employaient déjà un engin semblable.
Alors si vous êtes un chasseur dans l’âme, n’hésitez pas à acquérir un soroban ou un boulier français sur l’une des nombreuses brocantes près de chez vous pour débuter votre propre cabinet de curiosités…
« kité kurété arigatoo »