- Aux États-Unis, les secteurs des transports et de l’industrie pourraient bénéficier de près de 300 milliards d’euros de chiffre d’affaires supplémentaire en 2015 en raison de la chute du prix du pétrole. La baisse des coûts d’exploitation pourrait conduire à une augmentation des niveaux de production, ce qui devrait tirer les prix vers le bas et stimuler la consommation.
- Dans la zone Euro, le secteur des transports devrait aussi être le grand gagnant avec un bénéfice en termes de chiffre d’affaires estimé à 65 milliards d’euros supplémentaires. En revanche, les effets pourraient prendre du temps avant d’être ressentis, puisque de nombreuses entreprises – les compagnies aériennes par exemple – ont mis en place des dispositifs de couverture contre les variations des prix du pétrole. En raison de sa faible efficacité énergétique, la Grèce pourrait davantage tirer profit de la baisse du prix du pétrole que l’Allemagne, qui possède l’industrie la plus efficiente en énergie. L’impact estimé est relativement plus important en Grèce qu’en Allemagne, dans les secteurs de l’industrie et des transports, ainsi que dans le secteur résidentiel. Autres articles
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L’étude révèle cependant qu’une nouvelle dépréciation de l’euro contre le dollar pourrait éroder les bénéfices tirés de cette baisse du prix du pétrole par les économies de la zone Euro. En effet, pour les six pays étudiés, une dépréciation de 10 % de l’euro pourrait réduire le bénéfice économique direct à hauteur du même pourcentage. La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé, le mois dernier, son intention de mettre en place dans la zone Euro un programme d’assouplissement quantitatif portant sur l’achat d’obligations. Les experts de PwC soulignent que ce programme pourrait aboutir à une nouvelle dépréciation de l’euro face au dollar. Les doutes sur l’avenir de la Grèce au sein de la zone Euro pourraient également participer à affaiblir la monnaie unique.
« Nous nous attendons à ce que l’assouplissement quantitatif stimule l’économie de la zone Euro à court terme en favorisant les emprunts et les exportations nettes. Mais des réformes structurelles, notamment celle du marché de travail, sont nécessaires pour améliorer le taux de croissance de la zone Euro à long terme », explique Olivier Salesse.