Après les attaques de Copenhague (Danemark) commises par un jeune Danois de 20 ans d'origine palestinienne, Manuel Valls, premier ministre, a rappelé qu'il fallait apprendre "à vivre avec"...
Devinez quoi ?
Le terrorisme.
Désormais, il nous est demandé de prendre en compte le fait que la menace terroriste doit faire partie de notre quotidien : "Il faut dire la vérité aux Français. (...) Il faut s'habituer à vivre avec".
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Qu’il soit permis à ceux qui n’ont aucune intention de «s’habituer à vivre avec la menace terroriste » de préciser ce qui suit :
Avec cette énonciation de ce qu’un premier ministre voit comme une fatalité c’est toute une classe politico-médiatique qui semble vouloir rejeter "la politique", pour mieux se situer comme "en-dehors" sinon au-delà, comme si dans les événements de Paris, Vincennes et Copenhague, et ceux de Toulouse en 2012, il nous était demandé de voir non pas la manifestation d’un effet mais bien plutôt celle d’une cause qui n’appellerait, par conséquent, aucune suite puisque tous ces événements seraient une fin en soi.
Or, les tueries des dernières semaines devraient au contraire provoquer le réveil d'une prise de conscience des causes qui nous y ont menés et par voie de conséquence, à une prise de conscience politique. Aussi, ce qui semble être le rejet de cette conscience-là par toute une classe avec le relais des médias etde quelques intellectuels indigents ou carrément de parti pris, annonce, qu'on le veuille ou non, des déceptions sans nombre dans les mois et les années à venir car personne, aucune société, ne peut échapper à la politique ou s'en extraire même si cela peut arranger les affaires d’un Premier ministre et d’un Président qui, déjà, pense à sa ré-élection.
Car enfin…
- Doit-on accepter que la classe politique se laisse tenter par le maintien d'une pression sécuritaire jusqu'à la prochaine élection présidentielle à des fins électoralistes et dans l'espoir d'une prise de contrôle accrue sur notre liberté d'expression et de mouvement jusqu'au coeur dans notre intimité à grand renfort de nouvelles lois liberticides ?
- Quelles conclusions tirer de notre ralliement à une politique étrangère atlantiste - pro-américaine et israélienne - en violation de notre tradition diplomatique qui a fait notre rayonnement et notre force ; une tradition qui avait pour objectif la recherche d'un équilibre face à des pays et des cultures hégémoniques à la soif de domination ?
Hégémonie d’une alliance américano-israélo-saoudienne (La Grande Bretagne et la France comme supplétifs) qui a pour seul programme : la dévastation des nations, des cultures, la captation et le pillage des ressources naturelles ainsi que le vol de la terre ?
- Doit-on continuer d’accepter la mise à mort subreptice, ici en Europe, de la liberté d’expression ainsi que la diabolisation de tout individu qui refuse d'adhérer à l’univers conceptuel de cette hégémonie américano-israélo-saoudienne criminelle ?
- Peut-on encoredemeurer complice de la tentative de marginalisation de la Russie ? Politique qui consiste à faire le choix de soutenir le dissident milliardaire Khodorkovski aujourd'hui résident en Suisse contre le lanceur d'alerte Edward Snowden résident provisoirement sur le sol russe, aujourd'hui "apatride" et sans un sou, auquel toute l'Europe a refusé l'asile.
- Doit-on accepter la mise à mort subreptice, ici en Europe, de la démocratie, à grand renfort d’instances tutélaires sans légitimité démocratique (fonds, banques, commissions, organisations) ainsi que de technologies de la surveillance et du contrôle de millions de citoyens, dans une passivité de tous les médias dominants ?
- Peut-on faire l’économie de nous interroger sur l'instrumentalisation de la culture arabo-musulmane - foulard et pratiques religieuses -, et sur une représentation de l’Islam qui humilie ses croyants tout en les marginalisant semaine après semaine, au nom d'une liberté d'expression sans but ni raison, sans queue ni tête, une liberté sans conscience ni intelligence?
- La communauté juive de France peut-elle continuer de confier sa représentation à des associations qui, sous peine d'être qualifiés de "mauvais Juifs", somment les Juifs de France de soutenir un Etat qui a fait la preuve de son incapacité à bâtir un état moderne, responsable, respectueux des lois internationales et dont la classe politique et les premiers ministres successifs sont devenus les véritables ennemis de cette communauté, ici, sur le sol de notre République ?
Car, s’il semble tout aussidifficile, voire impossible, de se « désolidariser » d’Israël pour un Juif français ou un Français juif ou bien encore un Français sioniste que pour un Croyant d’accepter le droit au blasphème, dans un face à face qui relève plus de la médecine de l'âme que de toute autre science ou discipline intellectuelle, il est certainement grand temps que la communauté juive de France et d'Europe, sorte de sa réserve et de son mutisme et qu’elle reprenne son destin en mains en se soulevant contre des associations qui servent un projet étranger à la France et à ses intérêts, et dont les instigateurs et autres protagonistes n'ont aucune considération pour leur propre communauté, jusqu'à ne plus pouvoir ni vouloir distinguer, et c'est là le but recherché, un attentat anti-israélien d'un attentat antisémite.
Aussi, il est urgent que cette communauté refuse d'être plus longtemps les dindons d'une farce tragique et meurtrière, et finalement les otages et les victimes d'une politique dans laquelle il n'y a rien à sauver car, cela n'a que trop duré pour eux comme pour nous tous !
- Doit-on refuser de mettre un terme au dénigrement systématique de la France et de son passé qui désarme des millions de français issus de l’immigration ou de la colonisation et les laisse sans identité enviable autre que celle de la religion ?
- Peut-on continuer avec la promotion d'un économisme pour lequel il n'y a de vérités qu'économiques... ratios et calculs face à des êtres humains qui ne seraient que des bras, des ventres et du temps de cerveau disponible à distraire jusqu'à l'abrutissement ?
- Peut-on nier plus longtemps encore le racisme institutionnel qui a tout recouvert : logement, travail, études, considération citoyenne contre les Français issus d’Afrique noire ou du Maghreb ?
Là, c'est la politique qui hurle et frappe à la porte de la France et de l'Europe, assourdissante !
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Face aux victimes collatérales françaises et d'autres nationalités qu'aucun discours ni deuil national ne pourront racheter, qu'aucune politique dont il n'y a rien à sauver depuis l'Afghanistan ne pourra nous demander d'accepter sans montrer du doigt l'Elysée et L'Otan, sur quel recours les familles endeuillées peuvent-elles bien compter ?
Pourront-elles porter plainte toutes ces familles ? Contre qui ? Contre l'Etat français ? Auprès de quelle juridiction ? Le TPI ?
Quels chefs d'inculpation pourront-elles faire valoir ? Mise en danger de la vie d'autrui ? Association de malfaiteurs ? Non assistance à personne en danger ? Complicité de meurtre ? Homicide involontaire ?
Il se pourrait bien dans les années à venir que nous nous trouvions tous dans l’obligation de demander des comptes à un Etat français sans boussole et sans direction, sinon une seule : celle que des puissances étrangères voudront bien lui indiquer tout en continuant de la compromettre avec des logiques de chaos et de mort au nom d’intérêts aussi clairs chez nous qu'inavouables chez eux !
Alors non ! Nous n'accepterons pas de mourir ni pour l'Otan, ni pour les USA, ni pour l’Ukraine ni pour Israël ni pour une oligarchie mondialiste sans foi ni loi aux entreprises criminelles !
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