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PDM (Paquet de Merde) – récit complet

Publié le 17 février 2015 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « PDM »

Scénario de Pierre Paquet, dessin de Alonso Iglesias,

Adultes / Adolescents

Auto-biographie
Paru chez Paquet, le 11 février 2015, 25.00 euros

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L’histoire

Sur le toit de son immeuble, un jeune homme saute pour “attraper la lune”… sans succès. Amer et déprimé, il retourne dans son appartement, se change, prend un sac d’ordures et court dans la rue.
1999, le jeune Pierre Paquet retrouve un de ses potes, dont le projet BD vient d’être refusé par Casterman. Persuadé de son talent, mais aussi par amitié, il lui propose de l’éditer, en se servant de sa toute jeune société de Tampons. Quelques mois, plus tard, Pierre s’installe dans des locaux flambants neufs, avec son ami de toujours.

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Ce que j’en pense

Editer soi-même son autobiographie est un exercice vraiment casse-gueule. Et pourtant, Pierre Paquet le joue finement.
Pour commencer, l’intituler avec un gros jeu de mot sur son propre nom, moi je dis “chapeau” !
Evitant intelligemment l’auto-satisfaction du self-made man, ou les règlements de compte, Pierre nous invite à partager des moments de vie à l’époque des premiers temps de sa structure éditoriale. Enthousiasme, découverte du métier, mais surtout amitiés et amours, vie perso et privée mélangés, il se livre avec une sincérité profonde et une bonne dose d’humour.
Si toutes ces tranches de vies ne font pas obligatoirement mouche, ce pavé étonnant est un beau livre, qui mérite toute mon attention et mon respect. Pourtant, je dois avouer que ce n’était pas gagné…
Le récit, construit par scènes chronologiques, s’enchaîne avec facilité. Il faut dire que le dessinateur espagnol (Alonso Iglesias) qui a mis ses crayons au service de l’album est à l’unisson du récit. Sobre et efficace, son trait, qui fait penser à un storyboard travaillé, est juste et expressif. Attitudes corporelles et expressions des visages sont impeccables. La mise en page et la composition ne cherchent pas le spectaculaire. Proche d’un Biopic, “Paquet de Merde”, est dessiné à niveau d’oeil, sans excès et sans fards.

Véritable “Fil rouge” de cette auto-biographie, Pierre Paquet revient régulièrement à l’amour indéfectible qu’il porte à son chien, prénommé “Fiston”. Même si cette relation ne m’évoque rien de vécu, (désolé, j’aime les chats) sa simplicité, presque naïve est touchante.

Pour résumer, Pierre Paquet “passe à table”, avec son autobiographie auto-éditée. Il signe un exercice réussi, en jouant sur la sincérité et l’émotion. Privilégiant l’humour et l’auto-dérision, il manque juste le petit “grain de poivre”, qui aurait fait de cette bio, une grande oeuvre sensible…

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Jouant l’anecdote et la connivence, Pierre Paquet instille régulièrement au sein de l’album moments partagés avec son chien. Même si cette relation ne m’évoque rien de vécu, sa simplicité, presque naïve est touchante. Malheureusement, la répétition systématique, m’a (légèrement) lassé à la longue.

Pour résumer, Pierre Paquet passe à table, avec son autobiographie auto-éditée. Il signe un exercice réussi haut la main, en jouant sur la sincérité et l’émotion.

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