Le 17 février 2015
Synopsis :
Afrique du Sud, 1878. Une jeune Anglaise partie se marier va vivre une aventure effrayante et envoûtante. Une fresque qui nous emporte en des lieux sublimes et terrifiants. Frances voit sa vie basculer lorsque son père, ruiné, meurt soudainement. Elle est contrainte d’émigrer en Afrique du Sud pour épouser une jeune médecin qu’elle connaît à peine. Pour Frances, la découverte de ce nouveau continent est un choc : nature hostile, violence des colons avides misère des indigènes… Tandis qu’une épidémie de variole dévaste le pays et accapare son mari, la jeune femme tombe folle amoureuse d’un séduisant aventurier rencontré sur le bateau. Déchirée entre devoir et passion, perdue et sans repères, Frances devra faire un choix. Au cœur d’une Afrique cruelle et fascinante, pourra-t-elle retrouver son chemin .
- 568 pages -
Les premières lignes :
Le premier signe indiquant que son père n’allait pas bien s’était manifesté en juin. Frances se réveilla en pleine nuit et fixa l’obscurité du regard, prêtant l’oreille. La maison garda le silence un instant, puis expira dans un murmure de voix assourdies qui montaient de l’étage inférieur. Elle tira un châle posé sur son lit et ouvrit la porte.
Mon avis :
Je participe à la nouvelle édition du Challenge Livra’deux pour Pal’Addict avec Ingrid du Blog Histoires du soir. Elle a choisi pour moi trois titres qui me font très envie, mais j’ai choisi de lire en priorité celui qui traîne depuis une éternité dans ma PAL, La route du cap de Jennifer McVeigh, une très belle fresque historique, mais aussi la quête d’une femme pour se trouver une place dans la nouvelle vie mouvementée qui l’attend, et surtout dans un monde à mille lieues de ce qu’elle avait toujours connue.
Frances est une jeune femme qui a toujours eu la chance d’une vie assez privilégiée. Sa mère était issue de l’aristocratie Britanique, elle a épousé un homme de plus bas lignage, ce qui a provoqué une rupture avec sa famille. Mais le père de Frances était un homme doué pour les affaires, il a investi judicieusement, et s’est enrichi. Malheureusement, la faillite de la société des chemins de fer américaine va ruiner ce dernier. Le père de Frances sombre dans la dépression et finit par mourir, la laissant seule. En effet, Frances avait déjà perdu sa mère de maladie quelques années auparavant.
Frances va devoir choisir entre suivre sa tante paternelle qui veut la faire travailler comme gouvernante ou choisir d’épouser un homme qu’elle n’a jamais apprécié et qu’elle voyait comme un parvenu. Cet homme, Edwin Matthews, a pourtant réussi brillamment puisqu’il est aujourd’hui médecin en Afrique du Sud.
Frances après de longues réflexions va finir par accepter ce mariage, à contre-cœur, elle prend donc le bateau direction Le Cap. Mais elle n’avait pas prévu de rencontrer un homme au charme ténébreux sur le navire, William Westbrook. Je n’en dirai pas plus sur l’histoire, je ne voudrais pas gâcher votre lecture.
A partir de ce moment-là, Frances va devoir se trouver elle-même, car l’Afrique du sud est un pays encore sauvage à cette époque. Le climat sec et aride, la violence qui règne dans ce pays, le racisme et la maltraitance, mais aussi la maladie et les conditions d’hygiène déplorable vont perdre Frances. Pour ce pays, tout l’enjeu se joue au coeur des mines de diamants de Kimberlay.
Entre le charme ravageur de l’aventurier, et le calme et la vie taciturne de son époux, Frances va se perdre, avant de retrouver son chemin. Frances va se retrouver plongé au coeur d’un imbroglio politique, économique et sanitaire, car tout est histoire d’argent et d’enrichissement personnel à Kimberley, quitte à piétiner sur les autres. Il y a eu quelques années auparavant, la folie de la course à l’or aux Etats-Unis, Frances va vivre la même chose en Afrique du Sud, mais il s’agit de la ruée vers les diamants.
Tout cela va être dur pour Frances, surtout qu’elle a toujours été entourée d’une armée de domestiques chez elle, à Londres, ici elle se sent perdu, elle ne comprend pas ce qu’on attend d’elle, elle ne sait ni cuisiner, ni allumer un feu. Elle n’a jamais travaillé de sa vie. Or son mari n’a guère les moyens de lui offrir tout ce dont elle rêve.
Il faudra vraiment du temps pour que Frances gagne en sagesse et en maturité, par moment j’ai vraiment eu envie de la secouer. Heureusement, la jeune femme finira par retrouver son chemin.
En bref, avec La route du Cap, Jennifer McVeigh transporte le lecteur dans une grande fresque historique, sous le climat rude de l’Afrique du sud.
Complètement dépaysant, tant émotionnellement que culturellement ! Je vous le conseille !
Ce roman est maintenant disponible aux Editions Le livre de Poche !