Kenojuak Ashevak, est une artiste inuit canadienne, née le 2 octobre 1927, morte le 8 janvier 2013, considérée comme l'une de plus notables figures de l'art inuit.
Elle est née dans un igloo, à Ikirasaq, sur la côte sud de l'île de Baffin. Son père était chaman, chasseur et négociant en fourrures. Elle un frère et une soeur.
Son père s'était fait des ennemis parmi les convertis au christianisme, et il fut assassiné en 1933, alors que Kenojuak avait six ans. La famille part s'installer chez la grand-mère maternelle, qui apprend à sa petite-fille les arts traditionnels, comment réparer les peaux de phoque et fabriquer des vêtements imperméables avec de la peau de caribou, produits destinés à être vendus à la Compagnie de la Baie d'Hudson.
A 19 ans, elle est mariée par sa mère et son beau-père à Johnniebo Ashevak, chasseur. La jeune fille ne veut pas et lui lance des cailloux... Mais elle apprend à apprécier sa gentillesse et sa pratique artistique. Ils travailleront plusieurs fois ensemble.
Kenojuak est l'une des premières femmes de Cape Dorset à dessiner. Elle utilise le graphite, les crayons de couleurs, des feutres, de l'aquarelle, de l'acrylique. Elle fait des gravures et pratique l'estampe, art inuit traditionnel, que les collectionneurs et musées s'arrachent bientôt. Elle a par la suite dessiné des timbres et des pièces de monnaie pour le Canada et a réalisé un vitrail pour la chapelle John Bell à Oakville, Ontario.
Hospitalisée pour tuberculose de 1952 à 1955 à Québec, elle apprend à faire des poupées, à travailler les perles et d'autres matières, qui intéressent le marchand d'art James Achibald Huston. Ils commercialisent son oeuvre. Avec d'autres artistes, elle forme le West Baffin Eskimo Cooperative.
En 1963, elle fait l'objet d'un documentaire.
Après la mort de son mari en 1972, elle s'est remariée deux fois. Elle a eu 11 enfants et en a adopté 5. 7 sont morts en bas âge.
Elle meurt en 2002 d'un cancer du poumon.