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Elle fut créée avec succès au Burgtheater de Vienne, le 26 janvier 1790, c'était une commande que l’empereur Joseph II, le plus mélomane des Habsbourg, avait faite au compositeur en août 1789. Lequel se débattait alors dans des ennuis de divers ordres. Mozart devait mourir quelques mois plus tard, le 5 décembre 1791, âgé de 35 ans. Et en cette dernière année de sa vie, il aura encore le temps de composer "La clemenza di Tito", "Die Zauberflöte" et le "Requiem". Pour le sujet de "Così fan tutte", il se dit qu'il s'agirait d'une histoire vraie qui avait diverti tout Vienne. Le livret est de Lorenzo da Ponte, qui depuis 1783 était poète officiel des théâtres impériaux, et se consacrait notamment à la rédaction de livrets d’opéras, pour Salieri et Martin Soler entre autres. Ce sera là la troisième et dernière collaboration entre Mozart et lui, après "Les Noces de Figaro" et "Don Giovanni". Le succès qui avait accueilli l’œuvre ne se poursuivit pas car Joseph II décède le 20 février 1790, ce qui entraîna la fermeture des théâtres et lorsqu'ils rouvrent, on l'avait un peu oubliée.
Ce "Cosi fan tutte" de l'Opéra de Nice est le fruit d'une coproduction avec le Théâtre de Magdebourg, à l'est de l'Allemagne, capitale du Land de Saxe-Anhalt. Sa directrice Karen Stone en a réalisé la mise en scène et on retrouve dans le décor quelques composantes de ce goût que l'on a sous ces latitudes, pour les pays du sud, leur prétendue légèreté, une certaine joie de vivre, une végétation plutôt luxuriante, et ici dans le cadre grandiose de la baie de Naples où est censée se dérouler l'action. Deux jeunes hommes, sûrs de la fidélité des deux sœurs à qui ils sont fiancés, parient sur cette fidélité avec un célibataire endurci, de leurs amis, philosophe cynique à ses heures qui ne se fait lui aucune illusion sur la constance des femmes. Ils se déguisent en Albanais et chacun fait la cour à la fiancée de l’autre. Les deux sœurs tombent dans le piège qui leur est tendu avec la complicité de Despina, leur soubrette. On en arrive au mariage, quand les deux Albanais reprennent leur forme première et confondent les sœurs infidèles. Ils avaient eu déjà eu l'occasion de constater "così fan tutte", elles font toutes de même... Mais tout se termine bien évidemment, pour vous en convaincre et vivre ce délicieux épisode accompagné de la sublime musique de Mozart, il ne vous reste qu'à vous rendre à l'Opéra de Nice.
"Così fan tutte ossia La scuola degli amanti" de Wolfgang Amdeus Mozart
"Opera buffa" en 2 actes K.588
Livret de Lorenzo da Ponte
Création au Burgtheater de Vienne, le 26 janvier 1790
Direction musicale: Roland Kluttig
Mise en scène: Karen Stone
Décors: Christiane Hercher
Costumes: Maria Elena Amos
Lumières: Bernard Barbero
Fiordiligi, dame de Ferrare: Nathalie Manfrino
Dorabella, sa sœur: Daniela Pini
Despina, leur servante: Marie-Bénédicte Souquet
Ferrando, officier, amant de Dorabella: Valerio Contaldo
Guglielmo, officier, amant de Fiordiligi: Mattia Olivieri
Don Alfonso, vieux philosophe: Armand Arapian
Orchestre Philharmonique de Nice
Chœur de l’Opéra de Nice
Mardi 17, jeudi 19 et samedi 21 février à 20h
Opéra de Nice Côte d'Azur
4-6, rue Saint-François de Paule, 06300 Nice Tél: 04 92 17 40 79 Fax: 04 93 80 34 83