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JCVD : aware ?

Publié le 28 mai 2008 par Kikekoi

Comme tout le monde (oupa) je suis allé voir Indiana Jones 4 au cinéma la semaine dernière. Traditionnellement je prends toujours le journal des dernières sorties histoire de bouquiner pendant les innombrables pubs de merde qu’ils nous serinent avant séance (bande de gueux capitalistes va !) <AI>.

Et là, sans crier gare, boum ! Ça me tombe dessus ! Notre vieil ami Jean-Claude Van Damme me fixe depuis une page du canard. Bon apparemment il n’a pas l’air en forme le coco. “Mais pourquoi donc faire une affiche qui met aussi peu en valeur JC ? Pas normal pour un film d’action !”.

Affiche

Ben alors Jean-Claude ? Un souci ?!?

Et là paf ! L’éclair de lucidité ! Euréka ! Stupeur et tremblement ! Par la jarretelle de Copernic ! “Ce n’est pas un film de castagne ! Diantre, on a failli m’enduire avec de l’erreur !!!” Et oui ! Ne vous en déplaise, l’ami Van Damme est l’anti-héros du film éponyme “JCVD” (ça marche éponyme avec des initiales au fait ?), bénéficiant d’un script un peu rase moquette à première vue. Attention ça va décoiffer : action ! (enfin, non justement, pas action, enfin vous m’avez compris).

Sans plus attendre, la trame : “Entre ses problèmes fiscaux, la bataille juridique qui l’oppose à sa femme pour l’obtention de la garde de son fils, les périodes de vache maigre du cinéma d’action qui voient même Steven Seagal lui souffler un rôle, Jean-Claude Van Damme est venu chercher dans son pays d’enfance le calme et le repos qu’il ne trouve plus aux Etats-Unis…”

3, 2, 1, crachez !

Présenté ainsi, le projet semble d’une platitude extrême et on sent poindre la foudre divine des critiques de cinéma prêtes à vilipenser le pauvre acteur belge : “Jean-Claude Van Damme ou la revanche ratée d’un mec qui n’est plus assez aware avec son temps”, “Jean-Claude se fourvoie lamentablement dans un nanar pire que ses plus gros navets”

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Plusieurs points vont pourtant à l’encontre de cet à priori :

  • Jean-Claude se met à nu dans ce film qui ne cache rien des déboires de sa vie.
  • Le réalisateur Mabrouk El Mechri se serait inspiré d’“Une après-midi de chien” de Sydne Lumet (avec Al Pacino) en reprenant l’arc scénaristique et en l’adaptant pour donner un rôle sur mesure à Jean-Claude.
  • Il ne s’agit pas d’un film avec de la castagne toutes les 3 secondes et des dialogues au raz des pâquerettes. On fleurte avec le film d’auteur, genre très difficile à “noter” avant d’avoir assisté à la projection.

Dans ta gueule

Quoi t’es pas jouasse ? Je vais te rendre “aware” moi !

Entre adoration et déni

Il faut bien comprendre que l’acteur a toujours présenté une double facette au public français.

  • D’un côté il est reconnu dans le monde pour ses rôles musclés, il a travaillé avec les plus grands réalisateurs de films d’action (parfois bien, parfois mal), il est riche, en bref c’est un exemple vivant du rêve américain dans toute sa splendeur.
  • D’un autre côté, il passe pour un idiot à chaque interview à cause des répliques (cultissimes) qu’il assène à ses interlocuteurs. Il faut avouer qu’entendre “Je suis fasciné par l’air. Si on enlevait l’air du ciel, tous les oiseaux tomberaient par terre….Et les avions aussi…. En même temps l’air tu peux pas le toucher… Ça existe et ça existe pas… Ça nourrit l’homme sans qu’il ait faim… It’s magic… L’air c’est beau en même temps tu peux pas le voir, c’est doux et tu peux pas le toucher… L’air c’est un peu comme mon cerveau… “ embrume sacrément la casba !

Equipe du film

L’équipe du film au grand complet

Pour rendre Justice à Jean-Claude, il faut préciser qu’il a arrêté ses études à 15 ans, a débarqué aux Etats-Unis sans parler un mot d’anglais et a donc dû jongler entre anglais et français une grande partie de son existence. Il est fort probable qu’il n’arrive donc pas bien à exprimer ce qu’il ressent, d’où un léger fouillis linguistique. Bon ça reste juste un avis personnel

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De plus, JC n’est pas revanchard pour un sou. Vu ce que la télévision lui met dans les dents à chaque fois qu’il y passe il aurait largement de quoi boycotter les médias. Eh bien non ! Pour la promotion de JCVD il n’a pas hésité à retourner sur des plateaux en connaissance de cause. Bien évidemment ces derniers s’en sont donné à cœur joie en repassant moult bêtisiers… Bref.

Une victoire possible ?

La question que tout fan se pose aujourd’hui, une semaine avant la sortie en salle, c’est bien entendu “Le film va-t-il modifier l’image de Jean-Claude Van Damme ?”. Le défi est imposant convenons-en. Comment 1h30 de séquences pourraient-elles redorer son blason envers et contre (presque) tout ? Evidemment il y a de fortes chances que le film soit un bide monumental, une hécatombe de critiques bavant sur l’inutilité flagrante de cette “œuvre”, un nombre d’entrées fantomatique et une débauche de mépris de la part de l’intelligentsia bien pensante…

MAIS comme dirait l’autre : “Tout est possible !”. Les quelques rares critiques que j’ai pu lire sur le Net sont toutes bonnes (y compris une d’un magazine américain) et Mabrouk El Mechri a déjà été félicité pour son style dans son premier long métrage “Virgil”. Il faut à présent que les critiques aillent voir le film en toute objectivité avant de se prononcer. Qui vivra verra, en tout cas moi j’irai le voir

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“JCVD” de Mabrouk El Mechri avec Jean-Claude Van Damme, sortie le 4 juin 2008.

JCVDment, Flo.

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