La « califette » qui sommeillait en cette jeune femme brune avait mis un peu de temps à se réveiller. Elle avait d’abord été une militante socialiste déçue puis elle s’était laissé
séduire par l’ouverture que proposait le président de la République. Elle avait déclaré, comme tous les autres qu’il valait mieux être du côté du pouvoir pour changer les choses et faire passer
ses idées. Certes. Mais les autres s’était fait bouffer, étouffer, bâillonner, ridiculiser.
Elle avait fait son chemin : d’une part, elle avait su plaire à Sarkozy en étant innovante, dynamique et modeste. Elle avait apporté des idées dont elle n’avait même pas revendiqué la
maternité. D’autre part, sa belle frimousse, sa franchise et son humour passait bien à la télé. Elle plaisait aussi aux électeurs. Elle était fortement pressentie pour occuper la place de Premier
Ministre.
Quand Sarkozy lui tendit le micro, ce soir-là, Charlotte arrêta vraiment de faire son devis. Quelque chose d’historique allait se passer, tout le monde l’avait senti à ce moment précis où le
micro avait été tendu à cette belle femme. Les rires et les bavardages s’étaient instantanément tus. Même les verres de champagnes avaient cessé leur bling-bling !
A suivre…
CC