PANDA BEAR – Panda Bear meets the Grim reaper (2015)

Publié le 15 février 2015 par Papasfritas69

 

De qui parle-t-on ? :

Projet solo du musicien Américain Noah Benjamin Lennox, en activité depuis 1998 et membre par ailleurs d’Animal collective.

De quoi parle-t-on ? :

Rock expérimental à forte tendance psychédélique, difficilement classable dans une catégorie.

Rythme :

-   Je me suis endormi dans mon fauteuil

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-   Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le rythme est parfois enlevé mais ces chansons foutraques et bancales peinent à nous faire bouger.

Accessibilité :

-   Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Mélodie agréable mais sans aspérité

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

Que celui qui a tout saisi à la première écoute me fasse signe... 

Audience :

-   Musique que madame me demande de réécouter

-   Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-   Madame s’en va quand je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-   Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Malheureusement, il faut se cacher pour écouter cette musique totalement rebutante pour l’auditeur moyen.

Qualité audiophile :

-   J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-   Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-   S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Le format compressé n’est pas du tout adapté à ces mélodies aux fréquents changements de rythmes, aux ambiances mouvantes et souvent psychédéliques.

Conclusion :

-   Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-   Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-   Je l’écoute facilement mais sans émotion

-   J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-   Il tourne en boucle sur ma platine

Le style de musique alambiquée proposé par Panda Bear pose souvent la question du génie ou du manque d’inspiration noyé sous une complexité salvatrice. Après de longues écoutes, il faut reconnaître qu’avec ce nouvel opus il est encore difficile de répondre à cette interrogation.

Panda Bear nous a habitué, avec Animal collective ou en solo, à cette trituration musicale à des années lumières des canons mélodiques habituels. Les chefs-d’œuvre Merriweather post pavilion (Animal collective) ou Tomboy lui ont donné raison et ont porté au pinacle ce brouhaha harmonique. Le problème est que ce genre ne tolère pas la moindre baisse de régime, Panda Bear meets the Grim reaper n’a pas encore rendu son verdict définitif mais est clairement en deçà des meilleures réalisations de l’Américain. Le millefeuille sonore toujours touffu, se délite sur la longueur et provoque une lassitude à l’écoute inconnue jusque là avec Panda Bear.  

Le savoir faire immense du néo Portugais devrait toutefois permettre de ne pas entraver durablement le déroulement de sa carrière, peut-être même que cet album, partiellement réussi aujourd’hui, deviendra avec le recul nécessaire une des incontournables créations de Noah Lennox.