Les chemins de Katmandou

Publié le 15 février 2015 par Eclectikgirl

J’avais ce livre depuis … 2 ou 3 ans.
Ma moitié me l’a offert à un noël, car en quelque sorte, je collectionne les Barjavel.

Et puis, dans la masse des livres non lus qui occupe ma bibliothèque,
je l’avais un peu oublié.

Et puis aussi, la dernière lecture d’un Barjavel m’avait un peu échaudée.
La Dame à la Licorne. Je n’ai jamais pû le terminer.

Et puis … un article d’Agoaye sur cet auteur, ainsi que son conseil en commentaire, m’ont poussé à mettre « Les chemins de Katmandou » dans mon sac à main.

Grand bien m’en a prit.

   L’histoire :

On est en mai 68, on est sur les barricades, auprès d’étudiants révoltés. Puis désillusionnés.
En quête d’évasion, d’ailleurs, de libertés.

Le Népal fait office de Paradis sur terre, alors puisqu’ils ne sont pas parvenus à révolutionner la France, autant quitter le navire. Mais les chemins qui mènent à Katmandou ne sont pas exempts d’embuches …

   Ce que j’ai aimé :

Découvrir une époque et un pays.
J’ai assez peu lu / vu de documentaire sur ces années agitées, je n’en connaissais pas tellement l’état d’esprit.
Et comme ces jeunes, j’avais une image idéalisée du Népal, un point de vue spirituel, mais c’est tellement différent que d’être plongé dans le cœur de la réalité économique et sociale …
L’écriture est fluide, quoiqu’un peu trop de description par moment.
On se laisse porter et on a envie de connaitre la suite des aventures de Jane, Olivier, Sven …

   Ce qui m’a déstabilisé (mais pas forcement déplu) :

L’univers de ce livre est réaliste, voire, historique.

Ça contraste avec ce que fait cet auteur habituellement.
Bon, ok, je n’ai lu que 5 autres de ses livres, mais ils avaient tous une pointe d’anticipation, de science fiction.

Mais une fois la surprise passée, on s’en accommode bien.

   Ce qui m’a moins plu :

C’est d’un triste !
Sans trop en dire, sache que le maitre mot de l’histoire, c’est :

désenchantement.

On finit par éprouver autant de désillusion que les jeunes du bouquin.

Alors d’un coté, c’est quand même appréciable parcequ’on peut supposer que cela colle à une certaine réalité, mais c’est clair qu’il ne faut pas s’attendre à rêver, s’évader, vivre une expérience initiatique, ni à être porté par de hautes réflexions philosophiques.

Ce livre est le constat d’une époque, un témoignage romancé mais non édulcoré.

Je ne regrette pas de l’avoir lu.
Ça m’a rabiboché avec Barjavel, mais pour le prochain, je choisirai un récit moins … réaliste.
Par exemple, « Le Voyageur Imprudent ». Une histoire de voyage dans le temps.

Bibliographie
( en mauve, ceux que j’ai lu)

  • 1934 : Colette à la recherche de l’amour,
  • 1942 : Roland, le chevalier plus fort que le lion
  • 1943 : Ravage
  • 1943 : Le Voyageur imprudent
  • 1946 : Tarendol
  • 1948 : Le diable l’emporte
  • 1957 : Jour de feu
  • 1962 : Colomb de la lune
  • 1968 : La Nuit des temps
  • 1969 : Les Chemins de Katmandou
  • 1973 : Le Grand Secret, Presses de la Cité, (Prix Maison de la Presse 1973)
  • 1974 : Les Dames à la licorne (avec Olenka de Veer)
  • 1977 : Les Jours du monde (suite de Les Dames à la Licorne, avec Olenka de Veer)
  • 1981 : Une rose au paradis
  • 1982 : La Tempête
  • 1984 : L’Enchanteur
  • 1985 : La Peau de CésarPS.

    Il y a eu un film tiré du livre, avec Gainsbourg et Jane Birkin.
    L’affiche : 
    La fiche Allociné

Anya