Il paraîtrait...

dimanche 15 février 2015

- que le musée du Louvre est ouvert tous les jours de 9h à 18h, excepté le mardi, comme bon nombre de musées nationaux. Pourquoi le mardi ? Vous pourrez toujours compulser les principaux textes de lois concernant le fonctionnement administratif des Musées nationaux ou les ouvrages concernant l’histoire des musées en France, vous ne trouverez rien. Je l'affirme, puisque je l’ai fait dès potron-minet pour le confirmer au petit matin. Au Louvre, on peut admirer, ou détester, car on fait ce qu’on veut de sa subjectivité artistique, environ 35000 œuvres. Imaginons qu’on prenne 2 minutes par œuvre pour se faire un avis, une impression, un souvenir inaltérable, il faudrait 147 jours pour tout visiter, à raison de 8 heures par jour. Sauf le mardi, où on ferait les courses, le ménage, du sport, les tâches administratives, les machines, la sortie ciné, le tea time avec des potes ou des potines, et le musée d’Orsay, fermé le lundi. Cherche-t-on à tout comprendre pour avoir atout si on cherche à nous con prendre, ou c’est juste pour le plaisir de savoir ?

- que Jean-Paul l’a dit, l’enfer c’est les autres. Jean-Paul Gaultier, car on imagine le garçon cultivé, ou Jean-Paul Belmondo, qui a peut-être même joué la pièce dans un cours. Mais c’est Sartre qui l’a écrit. Si on part de cette affirmation, il faudrait les fuir, les autres. A bas l’altérité, vive la réclusion spontanée. Faites vos affiches, vos panneaux, des tee-shirts, ou prenez la décision. Et allez en Alaska. Si la France avait la même densité que le 49ème état américain, 0,43 hab/km2, nous ne serions que 288 662 personnes dans toute la métropole. Plus d’embouteillages, plus de file d’attente, plus de temps perdu à la poste, plus d’entassement sardinesque dans les transports, plus de voisin, mais, on devrait tous devenir boucher-charcutier-dentiste-coiffeur-boulanger-plombier-chauffagiste-électricien-maçon-pompier-carreleur-sénateur, sauf sénateur peut-être. Cherche-t-on à tout comprendre pour avoir atout si on cherche à nous con prendre, ou c’est juste pour le plaisir de savoir ?

- que le mot pin-up a été inventé dans les années 40 aux Etats-Unis pour décrire les représentations de femmes sexy accrochées au mur, puisque to pin-up signifie épingler. Dans la même famille, ou presque, plus tard, apparurent les pins’s, épinglés sur les vêtements ou les sacs. Ils ont aujourd’hui quasiment disparu. Est-ce un mal ? Question de goût. Quoi qu’il en soit, ce retour étymologico-définitionnel était essentiel, surtout pour le mot pin-up. Car up veut aussi dire vers le haut en anglais. Et pin peut avoir une toute autre signification, en version phonétique. Et d’aucuns, dans les années 40 ou plus tard, eurent pu penser que le mot évoquait l’effet érectile de ces affiches murales, et par extension, si je puis dire, l’onanisme masculin plus ou moins frénétique à la vue de ces jeunes femmes sexy. Ce qui n’était donc pas le cas. Cherche-t-on à tout comprendre pour avoir atout si on cherche à nous con prendre, ou c’est juste pour le plaisir de savoir ?