De qui parle-t-on ? :
Collectif Français, actif depuis 2010, composé principalement de Quentin Postel, Pierre Cabanettes, Simon Martellozo, Stephane Muraire et du vidéaste Nicolas Dardillac. Le collectif comporte en fait une vingtaine de personnes incluant des photographes, des illustrateurs et autres contributeurs du projet Fauve Corp.
De quoi parle-t-on ? :
On revient à un style plus pop, moins varié musicalement où le flot de paroles s’intensifie encore.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
La musique est plus en retrait que sur les deux précédents opus, laissant place à un Spoken word qui occupe tout l’espace.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Ca parle beaucoup, souvent très vite et il faut plusieurs écoutes pour comprendre tout le sens de ces chansons.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
La renommée de Fauve ne cesse de grandir, mais le nombre de ses détracteurs aussi.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La musique ne sert que de faire-valoir pour le monologue rugissant du collectif.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Voici enfin le tant attendu deuxième volet du diptyque Vieux frères. Le groupe qui oscille entre la peur du vide et l’optimisme, le chant et le hurlement, la haine et l’amour, provoque un buzz incroyable rarement vu encore pour un combo Français.
Une bonne moitié de l’album est très réussie, Tallulah, Bermudes ou Les hautes lumières portent encore très haut ce nouvel opus. Malheureusement, l’autre moitié est plutôt mitigée. Les parisiens ont sabordé la variété musicale entrevue sur la première partie et sont revenus à la pop simpliste de Blizzard. Certains titres sont trop bavards, Quentin Postel a tellement de chose à dire que la musique n’arrive pas à suivre ou qu’elle est même carrément absente. Azulejos, où le groupe ne fait que débiter sa logorrhée sans accompagnement musical, symbolise un peu cette dérive, on a bien compris que le collectif se voulait multi-genres et touchait à toutes formes de culture mais là on est plutôt dans la prestation théâtrale, chose que l’on préfère apprécier sur scène que sur un disque.
Même si on l’a adoré, on savait après Blizzard que ce style nous lasserait un jour, la première partie de Vieux frères avait prolongé le rêve et l’extase, malheureusement après cette deuxième partie l’on peut se demander si Fauve n’est pas arrivé au bout de son propre système et une question se pose dont on va attendre avec angoisse la réponse : Comment le collectif peut maintenant se renouveler pour que perdure dans le temps la dévotion de ses fans ?