Cette étude française explique comment notre organisme limite la production de certains anticorps très efficaces, les IgE, afin d’éviter qu’à niveau trop élevé, ils ne déclenchent des réactions immunes très violentes ou des allergies immédiates, comme l’asthme, l’urticaire ou un choc allergique. Ces travaux présentés dans la revue Cell reports font la lumière sur notre mécanisme de protection anti-allergies, ou sur un anticorps intelligent qui s’autodétruit après avoir joué son rôle immunitaire.
· Les lymphocytes peuvent produire plusieurs types d’anticorps (IgM, IgG ou IgA), ceux qui produisent IgE sont plus rares et ont été moins étudiées. Les scientifiques révèlent ici qu’ils disposent de 2 mécanismes de sécurité pour nous protéger contre l’excès d’IgE et donc contre la réaction allergique : un lymphocyte B qui porte sur sa membrane une IgE, se » fige « , s’arrondit, devient incapable de se déplacer
· il active plusieurs mécanismes d’apoptose, c’est-à-dire de mort cellulaire programmée. Ainsi, les lymphocytes porteurs d’IgE ne survivent que peu de temps.
C’est donc un système de contrôle par autodestruction que l’organisme a développé autour de l’IgE qui ne survit que le temps nécessaire pour nous protéger contre les parasites, les toxines et les venins et qui s’autodétruit ensuite, de manière à éviter le déclenchement d’allergies.
Un mécanisme révélé qui ouvre une nouvelle voie thérapeutique possible contre les allergies, ou contre les lymphocytes B.
Source: Communiqué Inserm Des cellules immunitaires se font » hara-kiri » pour éviter l’allergie et Cell Reports 12 Feb, 2015 DOI : 10.1016/j.celrep.2015.01.023 Self-Restrained B Cells Arise following Membrane IgE Expression