J’ai déniché ce court essai alors que je flânais au rayon Poésie de la bibliothèque de la Part-Dieu, comme souvent, lorsqu’il me prend l’envie de lire Victor Hugo.
Avec L’art d’être Hugo : lecture d’une poésie siècle, Pascal Durand, professeur de philosophie et de lettres à l’université de Liège, nous propose de relire la vie du grand auteur au prisme de ses œuvres poétiques, dans un style parfois ampoulé, il faut bien l’admettre.
L’essai ne m’a pas vraiment emballé, mais – et c’est là l’essentiel – il m’a permis de mieux me repérer dans la chronologie des publications de Victor Hugo et de constater que les quelques recueils du poète que j’ai lu ont été rédigés dans la deuxième partie de sa vie. Peut-être parce que ce sont les plus réputés, ou les plus aboutis, les mieux réussis, que sais-je ? Il semblerait que j’ai un faible pour cette période. En effet, j’ai lu les deux premiers romans de Victor Hugo Bug-Jargal et Han d’Islande, mais ceux-ci ne m’ont pas autant impressionnée que L’homme qui rit, écrit à la fin de sa vie.
Si j’ai ressenti un certain plaisir à retrouver La légende des siècles, les Contemplations ou encore L’année terrible dans les lignes de Pascal Durand, j’ai également pris conscience de mes nombreuses lacunes à combler quant aux premiers écrits poétiques de l’auteur. Je pense tout particulièrement aux Orientales et Feuilles d’automne, et ces recueils ne sont pas les seuls. Bien qu’un peu déçue par les premiers romans de Victor Hugo, cet essai m’incite à tenter ses premiers poèmes.
Sur le plan pratique, j’ai naturellement eu envie de retourner aux textes originaux pour comprendre ce à quoi faisait référence Pascal Durand, et j’ai été frustrée de constater que le système de citation de l’essai (par n° de page dans l’édition mentionnée) ne me permettait pas de retrouver les passages concernés dans mes propres ouvrages de Victor Hugo. Une référence au titre des poèmes aurait été préférable.
Une lecture mitigée, en somme, mais qui ne m’enlève pas le goût de la littérature hugolienne. En revanche, je conseille cet essai aux grands lecteurs de Victor Hugo qui sauront, mieux que moi, y trouver leurs repères.
Cette chronique est rédigée dans le cadre du Challenge Victor Hugo, du Challenge romantique et du Challenge XIXème.