Quand je vous disais il y a déjà 3 ans que les actions étaient moins risquées que les comptes épargne j'étais à mille lieues d'imaginer que la Banque Nationale Suisse allait nous sortir un argument de poids supplémentaire plusieurs années plus tard.
L'abolition du taux plancher a été accompagné d'une baisse du taux Libor, qui se situe aujourd'hui à -0.9. Le rendement des obligations de la Confédération est devenu quasi-nul. Les banques appliquent déjà des taux d'intérêts négatifs à leurs gros clients. Cela signifie qu'ils perdent de l'argent en le laissant entreposé sur leurs comptes. Certaines caisses de pensions envisagent d'ailleurs de transférer leurs avoirs directement dans des coffres-forts.
Pour les particuliers, pas d'impact significatif encore pour l'instant, si ce n'est que leur épargne et leurs avoirs vieillesse seront moins bien rémunérés. D'autre part, les petits clients, avec des taux d'intérêt nuls et des frais de gestion qui ne le sont pas, font déjà l'expérience de comptes en banque onéreux. Mais qu'en sera-t-il lorsque les taux d'intérêts négatifs leur seront aussi appliqués ?
Il ne fait guère de doute que lorsque ce jour sera venu nous allons revivre un peu comme au temps de nos grands-parents qui cachaient leur argent sous leur matelas, au grenier, à la cave ou dans des coffre-forts. Joli retour en arrière, n'est-ce pas ?
Ceci étant dit, il existe encore par chance quelques placements qui rapportent de l'argent. Pas les obligations, puisqu'elles suivent les taux (et comme on l'a vu, le rendement de celles de la Confédération est nul). L'immobilier physique ramène toujours un peu d'argent, mais il faut soit le gérer, soit payer des frais pour la gestion. C'est pareil pour les fonds immobiliers, on doit payer des frais de gestion. Et puis l'immobilier n'est guère bon marché en ce moment.
Il reste enfin les actions, et en particulier celles qui paient des dividendes. Malheureusement le marché des actions est également très cher en ce moment. Mais ce n'est pas parce que le marché est haut que toutes les actions le sont. Il convient donc de chercher, un peu plus que d'habitude, les bons candidats, en faisant ses devoirs.
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