Présentation de l’éditeur
Bienvenue à Carson Mills, petite bourgade du Midwest avec ses champs de coquelicots, ses forêts, ses maisons pimpantes, ses habitants qui se connaissent tous. Un véritable petit coin de paradis… S’il n’y avait Jon Petersen. Il est ce que l’humanité a fait de pire, même le diable en a peur. Pourtant, un jour, vous croiserez son chemin. Et là… sans doute réveillera-t-il l’envie de tuer qui sommeille en vous.
Mon avis
Que ta volonté soit faite n’est pas un thriller à la Chattam mais plutôt un roman noir à la Stephen King. Sombre, violent, pesant, dérangeant… On y parle toujours du mal mais il est traité de manière différente.
Dès les premières pages, le lecteur est confronté à la violence de Jon Petersen envers son fils Riley. Au fil des pages, l’histoire de Jon, de sa naissance à sa mort, est racontée par un narrateur qui reste secret ( son identité est à deviner) : sa mise au monde dans la douleur, sa scolarité, ses relations avec ceux de son âge, sa famille, sa vie d’adulte et bien sûr son caractère et ses déviances qui détruisent tout sur son passage. Vers ses quinze ans, deux viols, un meurtre et la disparition d’animaux secouent la petite ville de Carson Mills. Jarvis, le shérif,a bien des soupçons mais aucune preuve… La vie continue donc pour Jon sans être inquiété… Va-t-il pouvoir réfréner ses pulsions ou vont-elles aller en s’amplifiant… Je vous le laisse le découvrir pendant la lecture…
Malgré une ambiance bien différente des Chattam habituels, le lecteur se laisse emporter par cette horrible histoire d’une violence inouïe. Jon n’inspire que du dégoût et oui, sa mort est souhaitée. Mais ce démon n’en cacherait-il pas d’autres dans cette petite bourgade… Pour contrebalancer cet affreux personnage, l’auteur met de l’humanité dans son récit entre autres grâce à Riley, Jarvis et le pasteur Alezza.
L’écriture de Maxime Chattam est quasi méconnaissable. Elle est plus profonde, plus subtile, plus travaillée, plus riche afin de coller au mieux à l’ambiance du récit. On se laisse surprendre par la tournure du récit. Les dernières pages et l’interpellation du lecteur sont du grand art ! Le jeu de mot avec le nom d’un des personnages est ingénieux, bien trouvé… A vous de le chercher.
Que ta volonté soit faite est un vrai claque qui ne laisse pas le lecteur indemne. A lire de toute urgence !