EBOLA: Le virus reste viable 7 jours post mortem – Emerging Infectious Diseases

Publié le 13 février 2015 par Santelog @santelog

Cette étude de chercheurs du NIH/National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) pose la question de la survie ou stabilité du virus post-mortem, et du risque associé et prolongé de transmission. Menée chez des macaques, elle estime cette fenêtre de risque à 7 jours. Une toute nouvelle donnée, documentée dans la revue Emerging Infectious Diseases, qui confirme l’importance du risque lié aux rites funéraires et appellent au respect strict des mesures d’isolement et de prévention lors de l’inhumation.

Pour pouvoir déterminer combien de temps le virus Ebola reste infectieux dans un corps après la mort, ces scientifiques ont travaillé à partir d’échantillons recueillis sur 5 singes macaques infectés par le virus Ebola et décédés. Pour évaluer la stabilité du virus post-mortem, les scientifiques ont placé leurs corps dans un laboratoire reproduisant les conditions environnementales d’Afrique de l’Ouest. Ils ont ensuite prélevé des échantillons de 7 sites en surface du corps et de tissus de 4 organes internes, pour évaluer les traces de virus et d’ARN viral.

Leurs analyses montrent

-que le virus reste vivant pendant au moins 7 jours, mais détectable dans les prélèvement d’organes internes que pendant 3 jours.

-Mais ce n’est pas tout : Les chercheurs détectent toujours de l’ARN viral, mais non infectieux, jusqu’à 70 jours post-mortem. 

Selon les chercheurs, ces résultats peuvent tout à fait s’appliquer à l’Homme. Ces données confirment ainsi la transmissibilité du virus Ebola à partir de personnes décédées et sur une période prolongée post-mortem. L’étude souligne ainsi l’importance de respecter les bonnes pratiques de manipulation des défunts.

 

Rappelons que le dernier bilan de l’Organisation Mondiale de la Santé (30 janvier 2015) fait état de 22.136 cas confirmés, dont 8.833 décès, dans les 3 pays encore touchés (Guinée, Libéria et Sierra Leone) et les 5 pays précédemment touchés (Mali, Nigeria, Sénégal, Espagne et Etats-Unis).

Source: Emerging Infectious Diseases May 2015 DOI: virus10.3201/eid2105.150041 Post-mortem stability of Ebola et NIH NIH Ebola Study in Macaques Provides Timeframes for Post-Mortem Viral Stability

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