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La France en bonne santé oui, mais – DREES

Publié le 13 février 2015 par Santelog @santelog

La France en bonne santé oui, mais – DREESL’état de santé de la France est plutôt bon en 2015, conclut en substance ce rapport de la Direction de la recherche, études, évaluation et statistiques (DREES). Les grands indicateurs comme la mortalité standardisée ou l’espérance de vie, à la naissance ou à 65 ans, sont plutôt positifs en regard de ceux de nos voisins et certains indicateurs thématiques aussi, comme la mortalité cardio-vasculaire. Cependant, les disparités notables perdurent entre hommes et femmes ou catégories sociales. Enfin, ce rapport qui précise les grands enjeux de Santé publique de demain, rappelle aussi les 6 facteurs de mode de vie majeurs pour la santé, des facteurs de vie modifiables par chaque citoyen.

Les femmes toujours préservées par rapport aux hommes : Les femmes bénéficient toujours d’une espérance de vie supérieure à celle des hommes (85,4 ans en 2014 contre 79,2 ans pour les hommes), mais l’écart entre les sexes se réduit. L’espérance de vie des femmes à la naissance et à 65 ans, et celle des hommes à 65 ans, font partie des plus élevées en Europe.

Sur la mortalité, les maladies vasculaires restent la première cause de mortalité chez les femmes, chez les hommes, ce sont les cancers qui tuent le plus. Ainsi, pour toutes les localisations cancéreuses à l’exception des féminines, les taux standardisés de décès sont plus élevés chez les hommes. Ainsi, la mortalité attribuable à l’alcool et au tabac, ainsi qu’aux expositions professionnelles touchent prioritairement les hommes.

Les hommes, à âge égal, se sentent pourtant en meilleure santé que les femmes. Leur perception reste constamment meilleure que celle des femmes pour toutes les tranches d’âge en dessous de 75 ans.

Position sociale et niveau d’études, 2 déterminants majeurs : Sur tous les indicateurs, le gradient social de santé reste vérifié. Les facteurs de ces inégalités restent, en substance,

-les conditions de vie et notamment de travail ;

-les modes de vie et comportements à risque ;

-l’effet de la structure sociale (position relative, domination hiérarchique et perte d’autonomie),

-le rôle du système de santé et de soins.

A l’inverse, l’état de santé explique en partie les différences de revenus.

Ce sont enfin les mêmes populations, les moins favorisées qui cumulent les expositions aux différents facteurs de risque

Les conséquences sur l’espérance de vie à 35 ans sont lourdes, estimées de plus de 6 ans entre cadres et ouvriers et, de manière générale, plus l’espérance de vie est courte, plus les années d’incapacité sont nombreuses.

Enfin ces inégalités s’inscrivent avant même la naissance et sont observées à tous les âges de la vie.

Restent les inégalités de recours aux soins (dépistage, diagnostic, traitement) qui aggravent les inégalités de santé.

Des enjeux en Santé publique découlent de ces données : L’environnement influe sur l’état de santé avec sa cohorte d’inconnues sur les effets de substances toxiques, par exemple, de la qualité de l’air, des particules fines et des polluants, mais aussi de la qualité de l’eau.

Les déterminants liés aux comportements individuels sont probablement plus aisés à redresser : Il s’agit essentiellement, de :

1.   La consommation excessive d’alcool, à l’origine d’une part importante de la morbidité, qui reste particulièrement préoccupante chez les jeunes,

2.   Le tabagisme, qui  » fait  » toujours plus de 70.000 décès chaque année en France, sans oublier le tabagisme passif qui touche un Français non-fumeur sur 5,

3.   le cannabis et autres drogues illicites dont l’usage reste répandu chez les étudiants et les chômeurs,

4.   le surpoids et l’obésité, qui, si la France connait une situation plus favorable que la plupart des pays occidentaux, sont en augmentation depuis le début des années 1980,

5.   la sédentarité, également associée à un risque significativement réduit de maladies chroniques,

6.   les carences en vitamine D, une vitamine qui intervient dans de nombreuses fonctions métaboliques, et fortement impliquée dans la santé osseuse.

Enfin, sont également cités au nombre des facteurs de risque personnels, l’environnement professionnel et les conditions de travail.

D’autres déterminants liés aux soins, comme la iatrogénie hospitalière ou l’aléa thérapeutique, les infections nosocomiales et l’antibiorésistance, pèsent lourd, également sur l’espérance de vie et la mortalité prématurée. Enfin le rapport précise les risques liés à la santé reproductive et à la périnatalité (contraception, grossesse, accouchement, mortinatalité…), face auxquels il convient de rester vigilant, compte-tenu de l’augmentation continue de l’âge de la maternité et des mutations économiques et sociales que connaît la société française

Enfin, des améliorations pour la santé des enfants –qui a directement un impact sur la santé à l’âge adulte- et celle des personnes âgées pourraient être apportées, en particulier, en agissant, toujours sur les facteurs de mode de vie.

Un bilan qui précise ainsi les grands enjeux de la Santé de la France de demain et propose, des données réactualisés précieuses sur chacun des indicateurs étudiés.

Source: DREES Rapport : L’état de santé de la population en France – Édition 2015


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