Grâce à l’association Un geste pour tous, 30 tonnes d’aide humanitaire ont été récoltées pour les enfants palestiniens de la bande de Gaza. Alors que, comme nous vous l’apprenions il y a de cela 3 mois, l’association avait obtenu l’ouverture d’un couloir humanitaire pour acheminer cette aide vers Gaza, les deux containers d’aide humanitaire se retrouvent finalement bloqués depuis plus d’un mois au port d’Ashdod en Israël.
Après plusieurs courriers envoyés ainsi que de nombreuses démarches effectués afin de contrer ce problème, rien y fait. Brahim Djebali, le président de l’association, craint la destruction des 30 tonnes de médicaments, vêtements, fauteuils roulants, lits médicalisés…
Vendredi dernier, il a reçu un mail du transporteur : « Les frais de stockage du matériel s’accumulant, il nous réclame 13.000 dollars et menace de détruire la marchandise d’une valeur de 120.000 euros. »
Les douanes israéliennes exigent « la liste détaillée des médicaments avec dosage, nom scientifique, date d’expiration etc. » pour remettre les containers.
« Nous avions fourni une liste de médicaments par pathologies (anti-douleur, digestif etc.), les cartons étaient soigneusement étiquetés, tout était en règle pour les autorités françaises. » Les autorités israéliennes, elles, n’autorisent pas l’acheminement du convoi.
C’est au haut-commissaire des réfugiés en charge des camps UNRWA de Gaza que Brahim a fait appel : « Nous vous demandons de nous aider à débloquer cette situation qui pénalise encore plus les enfants (...). Nous avons bien conscience des conditions de vie extrêmement pénibles à l’intérieur des camps, (nous savons) la situation sanitaire dramatique et tout particulièrement concernant les populations vulnérables : les enfants, nourrissons, personnes âgées et femmes enceintes. »
Aucune réponse. Un geste pour tous demande alors qu’on laisse passer la caisse ne contenant pas de médicaments. Là aussi, refus.
Pour Brahim Djebali, s’en est trop : « C’est un formidable élan de solidarité qu’on menace de détruire aujourd’hui ! Un élan de solidarité toutes couleurs, toutes religions confondues qui a contribué à apaiser les tensions sur un sujet sensible ! Ce sont plusieurs centaines de familles niçoises qui ont donné. Des associations aussi. On s’est démenés. L’acheminement s’est fait aux frais des donateurs. Pour emballer le matériel, j’ai même ramassé des cartons dans les poubelles ! On demande aux gens qui nous ont aidés de nous envoyer des messages de soutien qu’on fera suivre aux autorités israéliennes. »
« Nous avons acheminé des convois dans des dizaines pays, parfois dans des contextes très compliqués mais nous n’avons jamais eu le moindre problème, » ajoute Michel Otto Bruc, trésorier de l’association.
Il ajoute : « Il n’est pas question de répondre positivement à cette demande de destruction, on va tout faire pour que l’aide arrive à destination. Comme l’avait dit Christian Estrosi, cela serait vraiment un exemple de solidarité formidable. »
Source : ISM-France